Régulièrement j'ai le cerveau qui plante.
Depuis le temps que je me fréquente j'ai appris à voir venir les signes avant-coureurs:
Un infime frisson du moi,
Qui se traduit souvent par des "pourquoi "?
Ou des "pas la peine"
Ou bien encore un léger haussement de l'épaule de l'âme
Façon rien à cirer...
Puis on entame la descente, faite d'"à quoi bon", "de toute façon..."
Je glisse sur les peaux de bananes que j'avais soigneusement disposées...juste avant de buguer...
Des attentes insensées
Des envies des désirs…
D’absurdes élans...
Je me vautre dans la dépréciation...même pas pour entendre un vague mais si mais si, tiens bon
Je me sens loin de tous…
Loin de tout ce qui compte à mes yeux…
J’essaie d'arrêter le moulin à vent…
De mes pensées qui se sont emballées
Le combattre m'exige un effort permanent
Plus que tout je m'imagine sous votre jugement
Ne valant rien… abandonnée…
Dans le remugle boueux
De mes essais
Ne sachant que
Me déshabiller toujours plus
Enfin je finis ma virtuelle agonie froide et nue à genoux encore
Dans la boue
Lorsque je touche le fond
D’un pied je cherche à remonter pendant que l'autre est agrippé
Par les algues de mes obsessions
Et continue à m'entraîner
Au fond.