Sur ta bouche je veux sourire
Et sous ton corps je veux frémir
Je veux prolonger l’envie
Repousser le départ de la nuit

Tu m’as voulue languide
Je me suis faite docile
Ce sont tes mains qui me tiennent
Dans le souffle froid du matin
Lorsque vient le moment de partir
Je les veux agrippées à mes reins

Sur ta bouche je veux sourire
Sous ton corps, je veux encore gémir...
Dernière caresse... urgence...
Sur ma chair soudain rétive
L’étreinte est fulgurante
Exacerbant ton plaisir

Mais je me désespère à voir la nuit périr
Et je veux que chaque heure te devienne douleur,
Qu’un méchant sortilège te ramène à mes pièges,
Que tu n'aies de cesse de faire à nouveau ma conquête ;
De redevenir le maître.
Sur ta bouche je veux sourire...
Sous ton corps je veux partir...