Elle est venue dans la nuit, sauvage et silencieuse.
Elle a secoué sa blanche chevelure et des étoiles de glace en sont tombées ; des étoiles de glace qui au sol ont cloué tout ce qui cette nuit croyait encore à la vie.
Elle a entrouvert ses lèvres exsangues et une buée de glace s'en est échappé ; une buée de glace qui a tu tout ce qui cette nuit croyait encore pouvoir parler.
Elle a ouvert ses mains de glace et griffes acérées ; griffes acérées et tout cœur qui cette nuit encore battait s'est pétrifié.
Elle s'est promené encore dans le silence de la nuit morte ; dans la brume avalant tout ; dans l'avalanche des cieux livides.
Au matin un éclat figé lumière d'un regard triste et froid, posé en équilibre sur un cristal abandonné là.