Déverser du venin sur une foule en rut
Haranguer les passants à grands coups d’invectives
Attirer les serpents en jouant de la flûte
Suivre la grande pente, infernale dérive

Ô Violence, tu nous guettes et affûtes tes armes
Magnifiant le plaisir de faire jaillir des larmes
Cruauté est la sœur qui nourrit notre haine
Nous fait boire le nectar d’inimitié malsaine

Déguster ce plat froid qui s’appelle vengeance
En se disant qu’aimer n’est certes pas une urgence
Trouver le monde plus beau lorsqu’il est plus méchant
C’est bien ce qui nous tente, un terrible penchant

Dès lors qu’il faut détruire, infliger la douleur
Les adeptes se pressent au service du malheur
Plus rude est la bataille, la quête de l’honneur
Quand il s’agit alors de devenir meilleur.

La haine fait ressentir la toute-puissance, mais détruit l'être pour faire de lui une arme qui un jour ou l'autre s'arrachera le coeur et se tranchera la tête.
C'est plus dur au début d'aller vers le meilleur, faut affronter tous ses démons, mais après la vie paraît facile, contrairement à la haine qui durcit le jeu au fur et à mesure qu'on s'enfonce en elle.
J'ai adoré lire tes mots vrais et profonds !

Texte fort où le message passe à la Serial ! Bravo Capitaine !!!

Je trouve ce texte particulièrementrtéussi, tu y décris si bien les travers des hommes et la lente desescalade vers la haine et le malheur. Heureusement, tous les hommes ne sont pas ainsi, pour beaucoup l'amour est urgence.