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 Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil

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Hugoblin
Poète
Hugoblin

Messages : 46
Date d'inscription : 26/12/2010

Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil Empty
MessageSujet: Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil   Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil EmptyMer 2 Mar - 11:42

préalablement marqué sur un papier « essai concluant ». Je vous remercie d’avance, que dis-je la science vous remercie… A bientôt »

Il glissa le bout de papier dans le tube et le jeta dans le portail temporel. Il n’avait plus qu’à attendre, il s’assit donc sur une chaise et feuilleta un de ses livres.

Jardin du Grand Conseil, 16h89
Kilozun se baladait parmi les arbres, les premiers signes de l’Automne arrivait, les feuilles vertes des arbres commençaient à bleuir et tombaient par centaine dans les allées faite de gravier du jardin. Il passa à côté des fontaines quand il vit un objet briller, il s’en approcha, un tube contenant un papier se trouvait par terre. Il reconnut ce tube, il était utiliser dans les laboratoires de la Terre… Mais que pouvait il bien faire là… Kilozun prit le papier à l’intérieur et commença à le lire, il suivit les instructions à la lettre. Il prit d’abord un vieux papier dans sa poche, marqua « essai concluant, vous avez réussi à atteindre le jardin du Grand Conseil ». Il plia son confetti puis le remplaça méticuleusement dans le tube à essais. Enfin il se concentra et lança l’objet vers le ciel. Celui-ci fut enveloppé d’étincelles jaunes et bleus puis disparut. Kilozun s’écria :
- Je suis heureux d’avoir aidé la science !
Plorus vint à sa rencontre :
- Pourquoi es tu heureux d’avoir aidé la science ?
- Eh bien, je me baladais dans le parc quand je vis un objet étincelé sur mon chemin, c’était un tube à essais, dedans se trouvait un mot d’un habitant de Vulcano, il prétendait avoir réussi à inventer un portail temporel vers notre monde. Pour être sur que son invention marche il demandait à celui qui avait trouvé le tube de le lancer vers le ciel, c’est ce que j’ai fais et l’objet à disparu…
- Quoi ? Un tube à essais dis-tu ? Mais on ne peut en trouver que sur Terre, pas sur Vulcano…
- Moi aussi j’ai trouvé ça bizarre puis je me suis dis que les Vulcaniens avaient envie de tester de nouveaux moyens pour leurs expériences…
- C’est d’autant plus bizarre que sur Vulcano il n’y a aucun scientifique ! Seulement des éleveurs de cochons volants ! Tu as été dupé cher Kilozun… C’est un imposteur qui t’as envoyé ce tube à essais, et ce qu’il dit est vrai… Son passage temporel fonctionne correctement, espérons qu’il n’a pas de mauvaises intentions…
- Oui espérons…

Laboratoire du Professeur Harrap, 15h54
Quentin entendit quelque chose rouler sur les dalles de son laboratoire, il s’approcha du passage temporel et vit son tube à essais : ça avait marché ! Quentin dansait et chantait ! Il déroula fébrilement le petit mot qui se trouvait dans le tube :

« Bonjour cher scientifique de Vulcano, je suis fier d’aider la science intergalactique c’est pourquoi je tiens à vous dire que votre expérience à marchée, votre tube à essais à bien atteint l’herbe du jardin du Grand Conseil ! Félicitations ! A bientôt je l’espère !
Kilozun, secrétaire général du Grand Conseil »

Quentin riait à pleine dent, cet homme avait mordu à l’hameçon, il avait renvoyé le tube !
- C’est bon, je suis enfin sur que mon passage temporel fonctionne, et j’ai la date du bal ! La vie est belle ! Je vais enfin pouvoir recruter mes collègues pour une chasse un peu particulière, je vais l’homme le plus riche du monde !

Mathis était le plus heureux des hommes, il sortait d’un week-end de folie ! Il avait enfin rencontré celle qu’il aimait, il était allé dans un monde encore inconnu, il avait assisté à l’exécution d’un écureuil et il avait sauvé une de ses amies du suicide ! Dans les jours qui suivirent chaque chose lui rappelait Oryanne, il voyait des affiches de Justin Bieber à tous les coins de rue, même sa professeur de Français avait le même parfum qu’elle ! Un Samedi matin, il se réveilla vers dix heures, sa mère était dans la cuisine et buvait un café. Quand il arriva à ses côtés, elle lui tendit une enveloppe dorée, cette lettre lui était adressée, sa mère n’avait pas osé l’ouvrir. Mathis ouvrit l’enveloppe et deux colombes en sortir pour se poser sur ses épaules. Tiffany cracha le café qu’elle avait dans la bouche, elle était stupéfaite. Mathis en tira un carton d’invitation :
« Cher Monsieur Régrebac, j’ai l’honneur de vous invitez au bal annuel du Grand Conseil pour son millième anniversaire, une fête mémorable vous attends. Je vous invite donc, moi, Plorus, Grand Maître du Destin, dans le jardin du Grand Conseil le 78ème jour du mois d’Isilif à 20h80 précise pour fêter le Grand Conseil, je compte sur votre présence.
Plorus, Grand Maître du Destin depuis l’an 700 »

En dessous était marqué en plus petit :
« Mathis, voici l’invitation que je t’avais promis, Marianne, Oryanne et Jeanne ont la même ne t’en fais pas. Tu te demandes sûrement à quoi correspond le 78ème jour du mois d’Isilif, c’est en fait votre vingt-quatre Février, et 20h80 signifie 18h00 pour votre planète. Je viendrais te chercher en calèche magique ne t’en fais pas… Attends moi devant ton immeuble à 16h00 je serais garé devant avec les cochons volants… A dans deux semaines cher protégé »

Mathis était encore plus heureux, c’était sur maintenant, il allait revoir Oryanne… Mais il ne savait toujours pas à cet instant qu’elle ne l’aime plus… Il se demandait aussi à quoi pouvait ressembler un « cochon volant » et il était bien loin de la… dure réalité ! Sa mère lui demanda :
- C’était quoi cette invitation…
- Euh, c’est Luc qui m’invite à une fête…
- Avec des colombes dans l’enveloppe ?
- Tu sais très bien que Luc à les moyens ! Ce tour de passe-passe ne lui à sûrement pas coûté cher… Bon je te laisse…
Il alla se connecter sur Face Book, les trois filles étaient connectées… Il demanda à chacune si elles avaient bien reçus l’invitation toutes répondirent par une réponse positive… Il trouvait Oryanne distante aujourd’hui et eu un mauvais pressentiment mais ça n’alla pas plus loin…

Plus les jours passèrent, moins Oryanne parlait… Mathis commençait vraiment à s’inquiéter, mais n’osa pas lui en parler de peur de la froisser, elle devait encore l’aimer mais c’est vrai que ça faisait déjà deux semaines qu’il ne l’avait pas vu… Ca commençait à faire beaucoup… Mais demain il les reverrait toutes et heureusement !

Laboratoire du Professeur Harrap, 23 février, 16h45
Quentin se tenait devant une assemblée de plus de cent personnes, tous des scientifiques. Il avait tenu à faire une réunion d’accueil présentant son projet pour demain… Tous avait répondu présent, intrigué par la nouvelle invention du Professeur Harrap, Quentin avait mis beaucoup de moyen dans cette réunion, surtout dans les petits fours. Il faut croire qu’ils avaient plus, en moins de dix minutes le buffet avait été dévalisé !
- Bonjour à tous et merci d’avoir répondu présent à cet appel ! En effet, je voulais vous montrer ma nouvelle invention, c’est un portail qui mène à un monde inexploré par des humains. Nous allons le coloniser et nous deviendrons les hommes les plus riches du monde ! Cette planète cache beaucoup de ressources que nous pourrons piller…
- Excuse moi de te contredire Quentin, mais ce portail, est-ce qu’il marche car te connaissant c’est encore une expérience que tu as du rater n’est-ce-pas ?
- Oui, John, ce portail fonctionne je l’ai essayé il y a deux semaines, pas d’inquiétudes, alors qui est de la partie pour piller ce nouveau monde ? Je vais prendre vos noms…
Une dizaine de mains se levèrent, Quentin se frotta les mains :
- Merci les amis vous au moins vous n’avez pas peur du risque, je ne parle pas du fonctionnement de la machine, mais nous rencontrerons dans ce monde beaucoup d’animaux en tout genre, il va falloir faire très attention ! Aussi je vous demanderais pour demain de vous habiller en blanc et de vous teindre la peau en blanc aussi ! C’est important et si possible mettez des lentilles vertes à vos yeux, vous comprendrez pourquoi très vite !

Jardin du Grand Conseil, 17h98
Tout était prêt pour la fête de demain. Les tables avaient été dressées, la piste de danse elle aussi était prête. Plorus auraient dû se réjouir mais il ne cessait de repenser à ce tube à essais si mystérieux, il n’avait plus de nouvelle de ce sois disant « scientifique » de Vulcano depuis deux semaines… Kilozun lui avait répété plusieurs fois de ne pas s’en faire mais Plorus ne l’avait pas écouté… Pour la musique il avait fait appel à un groupe de la planète Tarmax, les meilleurs cuisiniers de la galaxie s’étaient attelés au repas… Cette fête allait être celle du millénaire ! D’autre part, des personnes de l’aristocratie galactique avaient été invitées. Il y avait par exemple Lop Kinix, l’homme qui a mis en place le code de la route intergalactique… Aussi, était invitée Francka Kirolu, la femme qui a arrêté la guerre entre la planète Tarmax et la planète Lutio, elle reçu d’ailleurs à cette occasion le prix Ruin de la paix. Ruin fut un illustre homme d’affaires de la planète Vulcano qui se lança dans la politique quand il eu vingt ans, il mit en place de nombreuses réformes intergalactiques. Il fut malheureusement tué par la mafia Vulcanienne après avoir essayer de la dissoudre…

Le lendemain, Alençon, immeuble de Mathis, 15h57
Mathis lisait Roméo et Juliette quand il entendit des hennissements par la fenêtre de sa chambre, il passa sa tête dehors et vu un carrosse tiré par quatre chevaux blanc comme linge. Plorus était assis au côté de Kilozun qui dirigeait le carrosse :
- Mathis tu es prêt on y va ?
- Oui, oui, j’arrive cria celui-ci par la fenêtre
Mathis descendit en trombe l’escalier avec son sac à dos. Il entendit sa mère lui demander :
- Tu vas où ?
- Luc est arrivé, il vient me chercher.
Quand il arriva à côté du carrosse, Plorus lui fit un grand sourire et lui fit signe de prendre place à l’intérieur :
- Les filles sont déjà là… Nous estimons la durée du trajet à trente minutes, attention, il pourrait y avoir certaine perturbation
- D’accord, mais pourquoi ne pas ouvrir un portail ? demanda le garçon
- Eh bien… Nous avons quelques problèmes avec les portails ces temps-ci et nous voulions vous montrez les cochons volants, ne sont-ils pas beau ?
Mathis les regarda avec dégout et dit avec ironie :
- Magnifique…
Mathis monta à l’arrière, les filles étaient déjà là. Mathis les embrassa toutes l’une après l’autre puis vint le tour d’Oryanne. Quand il tenta de l’embrasser elle tourna la tête, il lui dit d’un air étonné :
- Ma chérie que ce passe t’il ?
- Mathis j’ai à te parler
Mathis savait déjà de quoi il en retournait, les larmes commencèrent à lui monter aux yeux… Il attendit la nouvelle, il attendit le coup de massue qu’il allait se prendre dans le cœur dans quelques secondes… Marianne et Jeanne observèrent Mathis et Oryanne d’un air désolé
- Mathis, je pense que nous sommes allés trop vite non ? Tu sais, tomber amoureux par téléphone ce n’est peut être pas la meilleure histoire que l’on pouvait espérer. L’amour il y a deux phases : d’abord il faut apprendre à connaître la personne, se rapprocher tu comprends ? Et si en effet tu tombes amoureux de cette personne et qu’elle aussi, là on peut parler d’amour mais pas avant ! Dans notre histoire il n’y a pas eu la phase de rapprochement nous avons grillé les étapes, je suis désolé mais je préfèrerais que l’on reste amis… Je comprendrais que tu ne veuilles plus me parler…
Mathis ne réagit même pas à la nouvelle, il se laissa sombrer dans ses pensées, il n’était même pas triste car il ne réalisait pas… Mais il l’aimait, il l’aimait même encore plus, même après cette nouvelle déchirante, comment avait il put être aussi bête. Evidemment qu’il est impossible de tomber amoureux par téléphone, cela ne pouvait arriver qu’à lui ! Tout ce temps perdus, toutes ces soirées à l’avoir consolé car mademoiselle avait du cafard à cause de l’humiliation de Nicolas… Tout ces poèmes qu’il lui avait écrit…Tout ça pour quoi… pour rien. Mais bon… Il l’avait l’habitude d’être pris pour ce qu’on appelle un « con » surtout en amour… Jeanne et Marianne le regardèrent, il voyait bien qu’il avait toute leur compassion. Il essaya tant bien que mal de parler :
- Ne t’inquiète pas Oryanne c’est seulement de ma faute… Tu m’avais fais confiance, je n’ai pas su te rendre heureuse… Je suis navré…
- Tu n’as pas à t’excuser, c’est moi le monstre, mais tu comprends je ne voulais pas te mentir… Je ne ressens rien pour toi… à part de l’amitié ! Car tu es une personne vraiment géniale !
- Mais pourquoi m’as-tu laissé espérer… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant ?
- Je ne sais pas… Je te trouvais si attachant, je ne voulais pas te faire de mal…
- Mais le mal que tu viens de me faire c’est pire
Marianne et Jeanne regardait cette conversation qui tournait au désastre, Jeanne avait été mise au courant de la situation mais pas Marianne…
- Mais t’es vraiment sans cœur Oryanne, le pauvre… Il t’aimait, et je pense qu’il t’aime toujours et toi, tu lui dis quoi ? « Je ne veux pas te faire de mal, mais je préfère qu’on reste ami…
- Ne t’inquiète pas Marianne, ne te mêle pas de ça, je respecte son choix…
- Tu le respecte parce que tu l’aimes mais regarde la réalité en face, elle se fout de toi depuis, qu’est ce qu’elle doit rigoler avec tous tes sublimes poèmes depuis le début…
- Elle m’a fait du mal, certes, mais pas au point de… pleurer.
Après ces mots il fondit en larmes...
- Tu sais Mathis, il faudrait que tu pleures ça t’aiderais peut être non ?
- Mais comment veux tu que je pleure ? Tu m’as pris mon cœur ! Comme disait Orhan Pamuk dans son livre… Est-ce l’amour qui rend idiot où n’y a-t-il Que les crétins pour tomber amoureux ? Je pense que la deuxième proposition est plus vraie non ?
- Ne dis pas cela ! C’est moi la fautive… Je ne voulais pas te faire de mal…
- Arrête on se croirait dans les Feux de l’amour… Ne me parle plus, enfin en tout cas pour le moment… En tout cas, je te remercie oryanne de m’avoir réveillé, d’un beau rêve certes, mais les rêves ne sont pas la réalité. J’aurais dû m’en douter depuis le début l’amour par téléphone est impossible… D’ailleurs je préfère de loin vivre dans mon monde où Cyrano et les Beatles règnent en maîtres plutôt que dans ce monde où l’amour sincère et véritable n’existe pas !
Mathis faisait peine à voir, il était vraiment triste ça se voyait mais en même temps, il était encore amoureux, ils entendirent Plorus dire :
- Les enfants nous arrivons dans cinq minutes
- Déjà ! s’écrièrent-ils ensemble
- Nos cochons volants sont des créatures très rapide par contre tirés les rideaux des hublots, vous risqueriez d’avoir peur…
Mathis n’écouta que lui-même et regarda par ce fameux hublots, en effet cela faisait peur, la Terre n’était plus qu’une boule bleu à peine perceptible… D’ailleurs il se demanda à cet instant précis comment Plorus et Kilozun réussissaient à respirer dans le vide absolu de l’espace. Aussi, Mathis vit passer près de lui une dizaine de météorites toutes plus grosses que les autres. Il vit enfin « la planète » du Grand Conseil, ce n’était en fait pas une planète comme on a l’habitude de voir. C’était en fait un château géant posé sur une plateforme de Terre, cette planète vagabondait dans l’univers très lentement. A proximité du château il vit nombre de carrosses comme celui dans lequel il était installé, tous tiré par un Maître du Destin et un cocher. A première vue des personnes de tout l’univers venaient pour la fête, des extra-terrestres, des personnes « normales », des Vulcaniens, des Tormaxiens… Ils se posèrent en douceur sur la base d’atterrissage. Plorus leur donna les consignes de sécurité :
- Les enfants, vous allez tout de suite me suivre pour vous changez, car les mortels ne sont d’habitude pas acceptés ici… Vous allez vous teindre en blanc et mettre des lentilles de couleur verte, un assortiment de cannes vous sera proposé… Surtout ne parler à personne ! Vous m’entendez ! Personne, et n’allez jamais dans le labyrinthe dans le jardin de derrière seul, c’est important, mais je ne peux vous dire ce qui s’y trouve… Et ne vous inquiétez pas, sur notre planète l’air est respirable pour les mortels… Suivez-moi

Laboratoire du Professeur Harrap, 17h45
Une trentaine de personnes en blouse blanche se trouvait dans le laboratoire, Quentin était le plus heureux des hommes demain il sera riche grâce au Grand Conseil, il donna aux scientifiques les même consignes, il devait s’habiller en costume blanc et mettre des lentilles verte… Mais Quentin n’avait pas pensé à tout… En effet quand il se baladait avec Xorus dans le labyrinthe il n’y avait personne… Mais depuis certaines mesures ont été prises à l’égard de ceux qui voudraient voler l’objet à l’intérieur… Ils ont notamment posé un certain nombre de pièges dans tout le labyrinthe et des sentinelles font constamment la ronde dans ce lieu traquant le moindre voleur…
Quand tout le monde fut près, Quentin amena la porte temporelle devant tous les scientifiques. Il donna une dernière consigne de sécurité :
- Messieurs, il est 18h30, tous les invités doivent être arrivé mais nous devons tout de même être discret, nous ne devons pas rester groupé… Je vais donc vous envoyer deux par deux, on se retrouvera dans la soirée, alors voila ce que je propose : Pour prouver au monde entier que ce monde existe nous allons ramener sur Terre une personne de leur civilisation, un enfant de préférence ! Ensuite j’aimerais ramener des richesses de là-bas notamment une pierre très puissante, plus puissante que l’énergie nucléaire, ce serait bénéfique pour notre monde… Nous sommes cependant obligés de leur prendre par la force, car sans cette pierre leur monde périrait, c’est leur énergie vitale… Cette pierre est cachée au milieu d’un labyrinthe, je vous montrerais le plan ultérieurement… Ce labyrinthe n’est pas dangereux pas d’inquiétude… A moins que vous aillez peur de buissons, mais je ne pense pas ! Vous pourrez donc vous y aventurer tout seul pour commencer à chercher la pierre…
- Mais, Quentin, comment savez-vous tout ça ?
- J’ai un bon ami qui connait cette civilisation par cœur…

Dans le ciel, Grand Conseil, 21h78
Plorus avait fait découvrir aux enfants leur appartements, ils se trouvaient dans l’aile Nord et étaient très beaux, des grands lits à baldaquins étaient placés au centre des pièces et des meubles en or massif se trouvaient un peu partout dans la pièce.
- J’espère que ça vous plaît les enfants ? demanda le Grand Maître
- Comment pouvons nous être plus heureux… dit Mathis avec un faux sourire. Je me demandais Plorus, qui s’occupe du destin de Luc ici ?
- Comment sais tu que …
Marianne se mit à rougir :
- Je suis désolé, je leur ai tout raconté… Ils me posaient tellement de questions que je fus obligée de répondre…
- Bon… Tu m’avais pourtant promis… Mais bon tu ne mérite pas de te faire couper la tête pour autant… Oh, pardon excuse moi, j’avais oublié que… Pour en revenir à ta question Mathis, c’est Durebus qui s’occupe du destin de ton ami… Un renard qui est très rusé, je te le présenterais plus tard. Pour le moment tâchez de vous amuser… J’espère que la musique de notre monde vous plaira !
- Et c’est quoi votre musique ? demanda Jeanne
- Eh bien… Vous voyez votre roi, comment s’appelle-t-il déjà… Ah oui, Louis XIV, il avait de la musique grandiose à son château n’est-ce pas ? Eh bien c’est à peut près le même genre de musique ici… Je vous laisse revenez dans le parc dans une demi-heure à peu près, le bal va commencer…
Les quatre enfants décidèrent, après que Plorus soit partis… de se balader dans le château, il était grandiose, des centaines d’escaliers en colimaçon montaient et descendaient en tourbillonnant vers le plafond, ils auraient très bien pu s’y perdre vu la grandeur du bâtiment. Au dessus de chaque porte était noté le nom de la salle qu’elle gardait, des dizaines de dortoirs, des centaines de salles de bain et de milliers de toilettes avaient été construits dans le château… Quand ils arrivèrent à proximité de la porte, ils surprirent une conversation entre Plorus et Kilozun :
- Des nouvelles de ce scientifique de Vulcano ?
- Aucun Grand Maître, je pense que c’était juste une mauvaise blague
- Moi je ne pense pas, avons-nous eu des invités clandestins ce soir ?
- Non je ne crois pas… Quoi que… On m’a souvent fait remarqué que des Maîtres du Destin, sous leur forme humaine, tombaient du ciel sans crier gare dans le jardin, aussi devons nous rappeler que Filius, le Maître du Destin caméléon et grand amateur de cirque fait essayer son canon aux invités. On peut supposer que des Maîtres du Destin s’amusent à ce petit jeu et qu’ils se réceptionnent mal non ?
- Il ne faut jamais supposer, je vais aller prévenir les gardiens du labyrinthe, je pense que quelqu’un en veut à la pierre d’Eranop, et ça, ce n’est pas bon pour nous… Pas bon du tout ! Et veuille à ce que les enfants ne se doutent de rien, je n’aimerais pas les inquiéter !
- Très bien Grand Maître, je vais de ce pas voir les sentinelles…
Kilozun se dirigea, seul, vers le labyrinthe, en chemin il croisa une dizaine de Maître du Destin :
- Tout va comme vous voulez ?
- On ne peut mieux répondit Quentin, je suppose que vous êtes Kilozun, nous n’avons pas eu beaucoup l’occasion de se voir depuis que je travaille ici, très heureux de vous connaître…
- Moi de même, vous êtes ?
- Pardon, je suis Quentin, ancien scientifique de la planète Vulcano
- Planète Vulcano, c’est donc vous le mystérieux scientifique ?
- C’est moi, c’est moi… Débarrassez-moi de ça
Kilozun n’eut pas le temps de sonner l’alerte, il avait déjà reçu dans la nuque une fléchette tranquillisante. Ils emmenèrent le corps dans un coin replié du château…
- Allez, nous avons une pierre à récupérer mais allons d’abord chercher nos armes dans les chambres du château…

Jardin du Grand Conseil, 22h67
Mathis parlait avec Derebus du destin de Luc, Plorus les avait présentés et lui avait expliqué la situation :
- Donc c’est vous qui avez contrôlé le fait qu’il devienne riche ?
- Oui, je suis ami avec les Maîtres du Destin de ses parents, nous avions décidé un soir d’hiver… Et on les a fait gagner au tiercé, tu sais tout est contrôlé ici, nos protégés ont bien sûr un peu de liberté mais nous prenons toutes les grandes décisions… Mais des fois nous faisons des erreurs, tu as entendu parler de …
- De Lucius, oui, je sais que c’était le Maître du Destin de Marianne, mais bon je trouve qu’il n’a que ce qu’il mérite, je suis désolé mais il n’avait pas d’initiative à prendre comme ça, tout seul…
Marianne était derrière Mathis depuis le début… Elle pleurait :
- Tu n’avais pas le droit de parler de Lucius comme ça, c’était un homme plein de cœur, même s’il a tué ma mère !
- Tu n’as pas non plus le droit de parler comme ça de ta mère !
Marianne partit en courant vers le labyrinthe, dans le fond du jardin, en pleurant, Mathis était sur ses talons en essayant de la rattraper mais ils tombèrent tous les deux sur le groupe de scientifiques… Ils avaient tous des armes très perfectionnées, Mathis n’en avait jamais vu de telle…
- Messieurs nous sommes près allons chercher cette pierre dans le labyrinthe…
Quand il entendit cette phrase Mathis savait que la situation était grave, il chercha Plorus dans tout le château… Les portes claquaient les unes après les autres, il le cherchait dans toutes les salles, les chambres et autres salles de bain… Mais il avait oublié un détail, Marianne était restée dans le jardin du château avec ces hommes armés…

- Alors, mademoiselle, on se balade seule ?
Marianne était terrorisée, elle n’arrivait pas à parler
- On a perdu sa langue ? Ce doit encore une de leur « Maîtresse du Destin » dit Quentin… Ca nous fera une créature à montrer au monde entier, nous serons riche rien qu’avec cette attraction, bâillonnez la et… Julien prend la sur ton dos, elle ne doit pas peser bien lourd !
Marianne essayait tant bien que mal de parler… sans succès… Elle avait tout compris… Pour passer inaperçue, Plorus lui avait dit d’enfiler un costume blanc et des lentilles verte. Ces hommes avaient du la prendre pour une Maîtresse du Destin, mais sa peur se dissipa un peu pour faire place à la joie quand elle vit Plorus, accompagné de Mathis, Julius, Oryanne et Jeanne qui volaient à son secours.
- Lâchez-la ! Je savais que cette histoire de « scientifique de Vulcano » ne tenait pas debout ! Que voulez vous ?
- Je rêve de piller cette planète depuis des années, je remercie d’ailleurs Xorus, c’est lui qui m’a expliqué les bases et les richesses de votre monde, sans lui je ne serais pas ici aujourd’hui… Vous remercierez aussi Kilozun, c’est grâce à lui que j’ai su que mon portail temporelle fonctionnait… J’ai d’ailleurs décidé de ramener une personne de votre sale espèce avec nous… C’est pourquoi j’ai choisi cette jeune Maîtresse du Destin.
- Mais c’est une humaine, elle n’a rien à voir avec tout ça !
- Je vous connais avec le temps Plorus ! dit Quentin, vous bluffez, je ne vous crois pas !
- Mais je vous dis que c’est une humaine, laissez la nous, que voulez vous en échange de Marianne ?
Quentin réfléchit quelques minutes et lui dit dans un grand sourire :
- Nous voulons la pierre d’Eranop qui se trouve au centre du labyrinthe
- Très bien messieurs, allez la chercher, à une condition : vous n’avez le droit d’y qu’à deux !
Julius et les autres regardèrent Plorus, incrédule, celui-ci leur chuchota :
- Ne vous inquiétez pas, je les laisse entrer dans le labyrinthe c’est tout ! Non seulement il faut qu’ils trouvent le centre et qu’ils se débarrassent de tous les monstres et tout ça en restant vivant ! Car avec les années la sécurité à été renforcée à cause de personnes comme eux qui veulent voler la pierre et nous nous sommes rendu compte avec le temps qu’une communauté d’elfes et de gnomes avait élu domicile dans notre labyrinthe certain sont gentils d’autres moins, ils ont intérêt de faire attention à eux mais la probabilité est très mince pour qu’il ressorte d’ici vivant…
Il se retourna vers les autres :
- Mais je me rappelle de toi… Quentin, c’est ça, Xorus t’emmenait toujours ici… Tu es d’ailleurs un grand privilégié tu sais ? Nous n’avons jamais reproduit l’expérience d’amener un mortel ici jusqu’à aujourd’hui. Mais quand on voit ce que tu es devenu et ce que tu t’apprêtes à faire, je n’ai aucune envie de retenter l’expérience…
- Oh, arrêtez avec votre leçon de moral à deux balles, c’est bon ! Et puis, je ne suis pas le fautif ! Si Xorus ne m’avais livré tous vos secrets, je n’en serais pas là ! Quand il m’a parlé de la pierre d’Eranop et qu’il m’a expliqué que c’était la plus puissante source d’énergie dans l’univers, mon sang n’a fait qu’un tour ! Je ne dormais plus et je ne rêvais que d’une chose : venir vous la voler ! Merci en tout cas de nous laisser la voler sans faire d’histoires, vous m’étonnez, il n’y a pas d’intérêt d’y avoir de pièges !
- Voyons Quentin quel serait mon intérêt ? Non, vous êtes libre d’y aller, aucun piège ne vous sera tendu.
Quentin choisit dans l’assemblée, un de ses plus fidèles amis : Julien, celui-ci prit Marianne sur son dos, Quentin adressa encore un « merci » à Plorus puis entrèrent dans le labyrinthe, à peine eurent t’ils passés le premier buisson qu’il se referma sur eux, Julien et Quentin, ne pouvait plus sortir…
- Putain ! Je savais qu’il y avait quelque chose de louche…
- Et c’est évidement moi que tu as choisi pour te suivre, on a intérêt de s’en sortir vivant sinon je te tue !
Quentin étouffa un petit rire.
Plorus, Julius et les autres de leur côté s’attaquèrent aux scientifiques… Plorus n’avait pas réussi à récupérer Marianne… Et ces monstres qu’ils allaient s’attaquer à eux d’une minute à l’autre. Une bataille s’engagea entre les mortels, et « l’équipe » de Plorus. Les scientifiques avaient des armes très perfectionnées, mais les autres avait la meilleure des armes : la magie. Les scientifiques tirèrent plusieurs rasades multicolores de leurs armes mais furent rapidement maîtrisés par Plorus, ils emmenèrent les corps endormis dans les chambres cachées du château, puis ils retournèrent à la fête, comme si de rien n’était…

- De toute façon Quentin, tu as dis que tu avais le plan donc on devrait trouver le centre rapidement…
- Excuse moi Julien, mais je viens de me rendre compte que le labyrinthe avait changé, cela fait plus de trente ans que je ne suis pas venu ici…
- Mais c’est pas vrai ! On fait comment pour…
- Chut… Ecoute, j’ai entendu un bruit !
Ils regardèrent dans le buisson, des yeux rouges les fixaient et à côtés de ces yeux une étrange lumière jaune éclairait les alentours.
- Qui est là cria Quentin, montrez-vous
Le petit être sortit du buisson, c’était un gnome d’une trentaine de centimètre, il possédait un casque de vikings, trop grand pour sa petite tête, il avait de grands yeux vitreux et un long nez. En guise de vêtements, il portait une guenille et des sandales trouées. Dans la main droite il avait une grosse lanterne.
- Je suis Krak l’éclaireur, pour vous servir, je suis le guide de ce labyrinthe. Dites-moi où vous voulez aller… Mais que font deux Maîtres du Destin ici ?
- Bonjour, Krak, nous aimerions aller à la pierre d’Eranop, Plorus nous a demandé d’aller la nettoyer
- Ah, très bien, très bien, je vous y emmène alors, suivez moi, mais pourquoi avez-vous une Maîtresse du Destin sur le dos ?
- La pauvre s’est évanoui pendant la fête, alors nous l’avons prise avec nous…
- Ah oui, c’est vrai que c’est ce soir la fête du Grand Conseil, j’avais oublié… Bon assez bavardé, en marche !
Ils avancèrent tous les trois dans la nuit noire, Marianne sur le dos de Julien, dormait encore… Arrivés à un carrefour, ils entendirent un bruit de carillon.
- Qu’est ce que c’est que ce bruit Krak ?
- Ne vous inquiétez pas, c’est Cyrop qui joue encore du carillon, ce pauvre gnome s’est fait quitté par sa petite amie fée, il y a maintenant deux cents ans de cela, depuis il erre telle une âme en peine dans le labyrinthe, il n’est pas méchant, mais ne lui parler pas de sa rupture avec Kalicia, sinon il vous tuerait c’est déjà arrivé !
Ils continuèrent à marcher, quand ils firent encore une nouvelle rencontre. Ces deux nouveaux personnages étaient des rats géants, ils se tenaient sur leurs pattes de derrière et avaient chacun dans les mains de grands sécateurs. Quentin demanda encore à Krak qui était ces deux rats.
- Ce sont Alter et Go, les coupeurs d’ongles du labyrinthe, il se balade avec leur sécateur géants dans tout le labyrinthe en permanence, traquant le moindre ongle qui dépasserait 3 cm de longueur, si c’est le cas une vraie boucherie s’exécute devant vos yeux car couper des ongles aux sécateurs, c’est dangereux… Et généralement les gnomes faisant appel à leurs services perdent plusieurs de leurs orteils. Mais comme vous le savez, ici, dans le labyrinthe, la magie est tellement puissante qu’au bout de deux à trois semaines on retrouve nos orteils.
Les deux coupeurs d’ongles passèrent à leurs côtés en les saluant. Un sac dans un buisson attira l’attention de Julien, il l’ouvrit et trouva plusieurs membres qui bougeaient, des bras, des jambes, s’agitaient dans ce sac en nylon, mais le plus étonnant c’est que ces membres étaient tout « seuls », ils n’avaient pas de corps.
- N’ayez pas peur dit Krak ce doit être un gnome trotteur qui a du oublier ce sac ici, ces gnomes sont les seuls à savoir détacher leurs membres, après les avoir « détaché », ils les placent dans ce genre de sacs. Ce genre de scène est à voir au moins une fois dans sa vie…

Jardin du Grand Conseil, 23h67
La fête battait son plein dans le jardin du Grand Conseil, la musique classique accompagnait les rires des différents invités, pour le moment ils étaient tous à table. Oryanne, Jeanne et Mathis étaient assis tous les trois à une petite table ronde, en retrait.
- J’ai peur pour Marianne dit Mathis, elle avec ses deux hommes dans ce labyrinthe, j’espère qu’ils ne l’abandonneront pas dans un coin pour qu’elle se fasse manger par un monstre…
- Mais ne t’inquiète pas, tu as entendu Plorus, il a prévenu les sentinelles du labyrinthe, si ça se trouve Quentin et Julien ont déjà été arrêté et Marianne est en sécurité. Bon il faudrait peut être qu’on attaque notre assiette n’est-ce pas ?
- Tu as peut être raison…
Mais tous les trois n’avaient aucune envie de manger ce qui se trouvait dans leur assiette, en guise d’entrée, ils avaient eu une salade de tomates, le problème c’est que dans la salade, les vers et les limaces avaient été laissés sur dans le plat… Même la boisson n’était pas à leur goût, ils avaient demandé aux serveurs de quoi elle était constitué, il avait simplement répondu que c’était de l’eau boueuse de grand cru… Pour le plat de résistance on leur avait servi de la viande de cochons volants, des plumes étaient restés sur la viande… Pour l’instant ils étaient encore à ce plat très « raffiné ».
- Euh, Oryanne, excuse moi de te poser cette question, mais veux tu encore me parler même si nous ne sommes plus ensemble ?
- Bien sur que oui pourquoi dis tu cela ?
- Eh bien… Je ne te cache pas que je t’aime encore même si tu m’as fais du mal, mais j’aimerais rester en bon terme avec toi… Et même si c’est sûrement le dernier week-end de notre vie où on se voit…
- Bien sûr que nous allons rester ami, mais peut être n’allons-nous pas nous revoir, c’est vrai, mais je tiens à dire que tu es vraiment quelqu’un d’exceptionnel et de très romantique… Tu en retrouveras une très vite pas d’inquiétudes
- Mais ce n’est pas une autre que je veux, mais c’est toi !
- Dans ce cas, c’est impossible, je suis navré, restons ami, juste ami…

Labyrinthe du Grand Conseil 00h43
Les deux scientifiques étaient cachés dans un buisson, Krak était à côté d’eux :
- Désolé de vous avoir poussé si violemment dans les buissons, il le fallait, car voici venir deux des plus grands criminels du labyrinthe, ils sont recherchés par la police des fées, mais je ne pouvais pas m’attaquer tout seul à ces truands, je vais d’ailleurs dès à présents envoyer un message aux sentinelles postés dans tout le labyrinthe.
Quentin et Julien était désormais angoissé, s’il y avait la police dans le labyrinthe, un avis de recherche avait certainement du être créer pour les tuer… Ils devaient désormais faire attention à chacun de leurs faits et gestes… Krak envoya en l’air une fusée de papier qui fila tel un éclair vers l’autre bout du labyrinthe.
- Je vais donc maintenant vous racontez l’histoire de ces deux brigands, Cel et Rat sont deux voleurs très dangereux du labyrinthe. Les gnomes aiment pique-niquer dans les jardins du labyrinthe et ces brigands de Cel et Rat attendent que les gnomes aient un moment d’inattention pour leur sauter dessus et leur voler leurs sandwichs ! Ces voleurs sont facilement reconnaissables, ce sont les deux seuls lutins barbus… Aussi ils ont chacun un grand casque avec des cornes de Jrilop plantées dessus…
Julien et Quentin ne voyaient pas l’intérêt de ces légendes grotesques ils voulaient seulement récupérer la pierre d’Eranop mais leur rythme cardiaque s’accélérèrent quand ils virent surgir un petit lutin avec une armure en bogues de châtaignier, il s’arrêta à côté de Krak et lui dit :
- Krak qui sont ces messieurs avec toi ?
- Des Maîtres du Destin que j’escorte jusqu’à la pierre d’Eranop…
- Ce sont des imposteurs, ils sont la pour voler la pierre, ce sont des mortels de la planète Terre… Plorus m’a dit qu’il se baladait dans le labyrinthe apparemment ils t’ont dupé !
Le temps que les deux scientifiques comprennent ce qui leur arrivait, il se passa quelques secondes, après ce laps de temps, ils se regardèrent dans les yeux et commencèrent à courir dans la première direction qui s’offrait à eux. Une véritable armée de « châtaigne » suivait les deux scientifiques. Quentin chercha la carte dans sa veste, ils réussirent à semer l’armée quelques instants et Quentin étala la carte sur un banc en marbre.
- Julien, jusqu’à le labyrinthe était différent de la carte mais à partir de l’endroit où nous sommes, c’est le même que mon enfance ! Il ne nous reste plus qu’à tourner à droite et nous y sommes…
L’armée les avait retrouvé, mené désormais par plusieurs Maîtres du Destin, ils couraient jusqu’à cette fameuse allée où au bout, se trouvait la pierre. Arrivé au bout de l’allée, le buisson se referma sur eux, ils étaient une fois de plus coupés du monde… Ils étaient dans un petit jardin de forme ovale, autour se trouvait différentes statues mythologique en marbre de deux mètres chacune. Au milieu il y avait ce qu’ils cherchaient la pierre d’Eranop était posée sur une colonne au milieu d’un petit bassin d’eau.
- Ne la prenons pas tout de suite savourons ce moment ! Je vais regarder les statues.
- Ne perdons tout de même pas trop de temps, Plorus et les autres sont sûrement sur notre trace, mais je trouve que trouver la pierre était trop simple, il y a sûrement un piège !
Quentin s’arrêta devant une statue imposante, c’était Mikop, le gnome volant, Xorus lui avait raconté comment cette race de gnome était teigneuse et dangereuse ! Cette sorte de gnome mordait, elle mordait même très fort, et les morsures infligeaient à la victime l’apparition de champignons qui enflaient et explosaient. Généralement les victimes se cachaient jusqu’à l’explosion de cette pustule géante qui libérait une odeur nauséabonde… Quentin lit le petit paragraphe en dessous de la pierre
« Les Mikops, gnomes volants
Si vous lisez ces lignes c’est que vous vous trouvez à proximité de la pierre d’Eranop, vous pensez que c’est si facile de l’attraper, vous vous trompez. Car si vous êtes arrivé à cette phrase que voici : libérez-moi c’est qu’un Mikop vient d’apparaître en chair et en os devant vos yeux ! »

Quentin souleva timidement la tête pour voir si ce qui était écrit était vrai. Et en effet, un Mikop se trouvait devant lui près à l’attaquer. Il commença à tournoyer autour des deux scientifiques qui dégainèrent leurs armes et commencèrent à viser l’animal… Julien posa délicatement Marianne à terre puis commença à tirer dans le gnome. Il fonça sur Marianne qu’il mordit à le cheville quelques secondes après la morsure des pustules commencèrent à se former sur son pied. Quentin réussi à toucher le gnome à l’épaule il tomba au sol en tourbillonnant, puis après lui avoir tiré trois quatre fléchettes de tranquillisant dans la tête, il dit en souriant :
- Ca fera toujours un trophée de plus !
Ils n’osaient pas toucher aux autres statues, ils décidèrent donc de s’approcher de la pierre, très calmement ils marchèrent vers la pierre bleu-cristal. Quentin la prit dans ses mains sur le socle se trouvait une inscription :

« Bonjour à toi, heureux possesseur de la pierre d’Eranop, cette pierre à beau être d’une grande beauté, elle a aussi le don de téléporter la personne qui la possède où il veut pour ça rien de plus simple, il vous suffit de penser très fort à l’endroit où vous voulez aller et de dire à haute voix : Labyrinthe du Grand Conseil, je te quitte pour mieux te retrouver »

En effet, Quentin n’avait pas pensé à ça : le retour vers la planète Terre, cette pierre tombait comme une aubaine, mais il devait jouer à l’égoïste, une quinzaine de scientifiques se trouvaient dans les cachots du château… Il ne les reverrait peut être plus jamais. Il prit la main de Julien qui prit celle de Marianne et du Mikop. Quentin s’exécuta en pensant à son laboratoire. Une lumière blanche l’enveloppa et il se retrouva dans un gouffre multicolore qui tourbillonnait tel une spirale, la chute fut très difficile, non seulement il tomba la tête la première sur les pavés de son laboratoire mais en plus Marianne, Julien et le Mikop, lui tombèrent dessus. Les scientifiques étaient tous là, ébahis devant la scène qui se déroulait devant eux… Un scientifique s’avança :
- Déjà revenu ?
- Mais tu es malade ou quoi Franck nous sommes partis quatre ou cinq heures.
- Je vous ai vu tous rentré dans le portail et là je te vois ressortirent quelques secondes après avec Julien, une fillette habillée et un monstre volant… Un monstre volant ! C’est quoi cette chose ?
- Cette chose Franck, c’est ce qui nous fera devenir riche je te présente un gnome de l’espèce des Mikops, les gnomes volant, je veux des à présent organisé un congrès pour montrer ces créatures au monde entier ! Contacte le président et dis lui de venir tout de suite ! J’ai beaucoup de choses à lui raconter…

Labyrinthe du Grand Conseil, 02h45
Plorus et les autres étaient désemparés… Des mortels les avaient dupés, mais sans pierre d’Eranop, le Grand Conseil va dépérir, jusqu’à que la planète meurt. Ca ne faisait que deux heures que la pierre avait été volée mais déjà les plantes commençaient à mourir. Et l’élégance des Maîtres du Destin n’était plus la même qu’avant, en effet, les plus jeunes Maîtres du Destin ont mal résistés et commençait à devenir marron, et à être couvert de cloques
- Mathis dit Plorus, il faut faire vite, il faut ramener l’Eranop dans moins de deux heures sinon, la planète sera condamnée pour de bon sans point de nom retour ! Il faut faire vite, mais je ne sais pas comment on va faire, l’affaiblissement de la pierre m’a fait perdre mes pouvoirs. Je ne peux plus ouvrir de portail temporel, comment allons-nous faire !
Les trois enfants s’affolèrent, ils voyaient ce monde si merveilleux dépérir en ne pouvant rien faire, puis Jeanne eut une merveilleuse idée :
- Mais j’y pense Plorus, le portail temporel dont se servait Lucius pour faire passer Marianne au Grand Conseil, il fonctionne encore ?
- Je ne sais pas… Allons voir…
Ils couraient à perdre haleine dans tout le château pour se rendre aux cachots… Ils entrèrent dans l’ancienne cellule de Lucius, le miroir était encore là…
- Les enfants, le fait d’ouvrir le miroir c’est comme ouvrir un passage temporel… Je ne peux pas…
- Il doit y avoir une autre solution ! Marianne m’avait parlé de l’ouverture de miroir, et apparemment, c’était juste une formule magique à prononcé et Lucius lui avait expliqué qu’elle aussi pouvait prononcer cette formule, reste à trouver la formule…
Jeanne s’installa sur le lit à baldaquin, elle scruta le sol et à son grand étonnement, elle trouva un bout de papier, Marianne l’avait oublié la première fois qu’elle était venu ici par le biais du miroir !
- J’ai trouvé un papier, et apparemment, la formule que l’on cherche est notée dessus !
Plorus vérifia le bout de papier, effectivement, cela ressemblait à une formule d’ouverture de portail.
- Bon écoutez les enfants, le sort du Grand Conseil est entre vos mains, si vous ne retrouvez pas la pierre et ne la ramenez pas d’en moins d’une heure, la planète explosera, donc trouvez le laboratoire du professeur Harrap, prenez lui la pierre, et revenez pas le portail, je vous attends là, faites vite !

Laboratoire du Professeur Harrap, Strasbourg, 20h00 (heure terrienne)
Marianne et le Mikop se trouvait dans une cage devant plus de 300 personnes, Quentin tel un politicien, était sur une estrade et entama son discours :
- Mes très chers amis, un nouveau monde s’offre à nous grâce à mon invention, ce que certains appellent « le Grand Conseil » est désormais accessible, pour nous, terrien, il se fera sûrement bientôt appeler la planète Harrap. Lors de mon expédition avec quelque uns de mes collègues, qui sont d’ailleurs toujours là-bas, à part Julien qui a fait preuve de beaucoup de courage. Nous avons exploré ce monde plein de mystère et nous en avons ramené quelques échantillons. Comme vous pouvez le voir dans cette cage se trouve une « Maîtresse du Destin » et ce qu’on appelle un « Mykop ». Les Maîtres du Destin sont les habitants de cette planète.
Marianne se débattit dans sa cage :
- Il vous ment messieurs-dames, cette planète n’existe pas, et je ne suis pas une « Maîtresse du Destin » comme il m’appelle, je suis une habitante de Strasbourg qu’il a recruté pour son « compte-rendu d’expédition » sur une planète qui n’existe pas. Son but était de vous faire dépenser une fortune dans de nouvelles expéditions inexistantes et de disparaître dans la nature avec l’argent. Regardez, ce n’est que de la peinture que j’ai sur la peau, et des lentilles vertes rien de plus. Et le « Mykop » que vous voyez à côté de moi n’est qu’un automate, regardez, j’enlève la peinture de mon visage, vous voyez, je ne suis pas plus « Maîtresse du Destin » que vous…
- C’est impossible s’écria Quentin, elle m’a belle et bien dupé alors, ce n’était pas une Maîtresse du Destin, désolé cher public j’ai quelques problèmes techniques, je reviens…
La foule commençait à se lever et à insulter Quentin… Le scientifique était désemparé, il plongea les mains dans ses poches et se rappela de la pierre d’Eranop… Il retourna au micro :
- Cher public, j’ai oublié de vous montrer quelque chose… Regardez cette magnifique pierre bleue…
Mais la pierre d’Eranop n’avait pas sa beauté d’antan, en effet, le Grand Conseil ne pouvait pas vivre sans la pierre d’Eranop, mais sans le Grand Conseil la pierre d’Eranop ne pouvait pas vivre non plus… Elle redevenait marron sombre… Les personnes du public lui jetaient tout ce qui leur tombait sous la main et commençait à partir de la salle…

Oswald, chambre de Marianne, 20h30
Mathis et les filles avaient réussi à passer par le miroir mais comment allaient ils expliquer à Caroline leur aventure… Justement, elle rentrait dans la chambre de Marianne les bras chargés de linge :
- Que faites-vous là les enfants ? Et où est Marianne ? dit Caroline stupéfaite
- Ecoutez, c’est une très longue histoire… Justement, nous avons besoin de vous pour retrouver Marianne, nous pensons qu’elle est à Strasbourg mais pas nous ne savons pas où elle se trouve dans la ville, attendez, je l’appelle par portable, j’espère qu’elle va répondre… Allo, Marianne, c’est Mathis, tu es où ?
- C’est Quentin Harrap, le scientifique, il m’a enlevé tout à l’heure croyant que j’étais une Maîtresse du destin, je suis dans son laboratoire, mais je ne sais pas où il se trouve j’ai été assommé pour venir ici… Bon je sais que nous sommes à Strasbourg mais après…
- Comment peut-on reconnaître la salle où tu te trouves ?
- Euh… Il y a beaucoup de fenêtre et vu le flop qu’à fait sa réunion, vous allez voir beaucoup de personnes sortir de la salle… Sinon je ne sais pas comment trouver… A tout à l’heure, venez me chercher vite !
- Mais j’y pense Mathis, je suis désolé de ne pas te l’avoir dit avant mais cette salle je la connais, elle est à côté de chez moi, j’ai beaucoup aidé le professeur Harrap dans ses débuts, jusqu’à maintenant, je n’avais pas compris que vous parliez de lui !
- Bon, je vous emmène les enfants… En route !
Ils montèrent dans la voiture de Caroline et se mirent en route jusqu’au laboratoire du professeur Harrap…

Laboratoire du professeur Harrap, 20h56

Marianne avait peur, elle était désormais toute seule avec Quentin et Julien, elle allait sûrement recevoir des représailles mais le Mykop se réveilla et se posta devant Marianne, les deux scientifiques n’allaient sûrement pas aller lui chercher des noises… Caroline et les enfants entrèrent en trombe dans la salle quelques minutes plus tard…
Quentin reconnut les enfants et rentra dans une colère noire :
- C’est à cause de vous, et de vous seul si ma réunion n’a pas eu le succès qu’elle aurait du avoir, et à cause de votre sotte d’amie qui est dans la cage, elle a fait croire à mon public que le Grand Conseil n’existait pas, alors que je l’ai vu de mes propres yeux, et en plus je ne savais pas que ce n’était pas une Maîtresse du Destin…
- Toujours vérifier ses sources avant d’affirmer quelque chose, ordure ! dit Jeanne
- Tu vas me parler autrement petite !
- Je vous parle comme je veux, rendez nous la pierre !
- Jamais !
Quentin et Julien prirent leurs pistolets qui étaient toujours aussi monstrueux, ils commençaient à tirer de grosses rasades de balles multicolores qui ricochaient sur les murs, mais en courant Quentin fit tomber un trousseau de clé, il devait sûrement y avoir la clé de la cage de Marianne. Mathis se rua sur le trousseau, Quentin était occupé avec Jeanne, il n’y vit que du feu, Mathis s’approcha de la cage et commença à essayer toutes les clés, il n’avait pas beaucoup de temps, après trois ou quatre essais il réussi à ouvrir la cage. Marianne lui sauta dans les bras. Le Mykop plus déchaîné que jamais se rua sur Quentin, le gnome était concerné par la pierre en effet, sans elle il ne vivait plus ! Il commença à s’attaquer férocement au scientifique qui lâcha l’Eranop, Mathis était là pour la récupérer :
- C’est bon on à ce qu’on voulait, donnez moi tous la main… Caroline à bientôt nous repartons
Ils donnèrent tous la main à Mathis, au dernier moment Marianne toucha Quentin et Julien, ils devaient aussi venir avec eux… Mathis prononça la formule pour se rendre au Grand Conseil, un portail s’ouvrit et ils s’y engouffrèrent tous dedans… Caroline ne comprenait rien à ce qui se passait, elle était de nouveau toute seule, mais cette fois-ci dans le laboratoire de Quentin, cette histoire devenait bien trop compliquée pour elle !

Jardin du Grand Conseil, 3h30 (heure locale)
Mathis découvrit avec peur la « nouvelle » planète du Grand Conseil, son cas c’était encore aggravé depuis tout à l’heure, le château si beau autrefois, était comme, jauni par le temps et couvert de lierres, aussi, tous les Maîtres du Destin n’étaient plus que des sacs d’os, et étaient couchés par terre, haletant, le plus résistant était Plorus, il arrivait encore à ramper tant bien que mal sur le sol :
- Les… En… fants… V… Vous êtes arri… arrivé, je suis content, vite précipité vous jusqu’au socle, Krak, vous mon… montrera le chemin…
En effet, le petit gnome les attendait, ils courraient dans les allées du labyrinthe, voyant tous les lutins, les fées, les elfes et autres créatures magiques, à l’agonie sur le sol. Ils arrivèrent tant bien que mal au socle de marbre… L’eau n’était plus aussi claire qu’avant elle était devenu boueuse… Mathis mit à temps la pierre sur le socle. En premier lieu elle retrouva sa couleur éclatante puis une lumière s’échappa de la pierre et explosa dans un très fort éclat… Le Grand Conseil avait retrouvé des couleurs, les Maîtres du Destin commençaient à se relever, plus rayonnant que jamais, les habitants du labyrinthe recommençaient à rire et le château était plus éclatant que jamais… Plorus arriva peu après, il était redevenu comme avant !
- Bravo les enfants ! Vous y êtes arrivés ! Je savais que je pouvais compter sur vous, le Grand Conseil revit grâce à vous… Tous les scientifiques seront mis dans les cachots pendant longtemps, et nous verrons ce qu’on va faire de Quentin et Julien. Vous dormez ici ce soir, on vous ramènera chez vous demain, de toute façon vous le savez, quand vous êtes ici, le temps s’arrête sur Terre. Je vous accompagne à votre chambre.
Ils le suivirent jusqu’au dixième étage où se trouvait leur chambre, elle toujours aussi magnifique…
- Je vous fais confiance, vous dormez ensemble, je vous fais confiance ! Pas de bêtises, bonne nuit !
Plorus sortit de la chambre, Mathis était revenu à la dure réalité qu’était la vie : Oryanne ne l’aimait plus… Il était triste mais n’arrivait pas à pleurer… Il lui posa une question :
- Oryanne on peut parler ?
- Mais ça servirait à quoi ?
Cette réponse le rendit encore plus triste qu’avant, quel monstre était-elle pour lui répondre ça ! Il se rendit dans la luxueuse salle de bain pour se passer un peu d’eau sur le visage, la salle d’eau était composée essentiellement d’éléments en or massif… Mathis se parlait à lui-même à haute voix :
- Mais quel con tu es Mathis… Tu as été assez bête pour croire qu’elle t’aimait ? Comment peut-on tomber amoureux par téléphone… Tu aurais dû croire Luc depuis le début ! Il te disait de l’oublier, mais non toi tu ne cessais de répéter qu’elle t’aimait ! Mais c’est trop tard maintenant, et dire que tu lui as offert ton cœur… L’homme au cœur de verre, c’est comme ça que tu te feras appellé désormais, tu es un bon à rien…
A côté dans la chambre, Oryanne, Jeanne et Marianne parlait :
- Je suis un monstre, il m’aimait, il m’écrivait des poèmes et moi j’ai tout gâché…
- Tu peux en avoir des remords, ça c’est sur ! Mais bon c’est trop tard maintenant ! Il est triste et ne seras plus jamais comme avant rétorqua Marianne
- Je pense que l’on ne peut pas la juger ! Elle avait ce qui était le mieux pour elle, même si cela à fais du mal à Mathis…
Il revint dans la chambre, les murmures s’arrêtèrent, il marchait en trainant des pieds tel un zombie… Il y avait un grand miroir dans le fond de la chambre, il prit un rouge à lèvre et écrivit sur le tableau :

Mathis, celui qui avant était le plus heureux des hommes vient de sombrer dans le chagrin, le sentiment qu’il ne voulait pas rencontrer ! Celle qu’il aimait, enfin, qu’il aime toujours l’a quittée, je ne sais pas pourquoi je te raconte ça, toi, le miroir de la chambre du Grand Conseil, c’est peut être parce que les murs ont des oreilles, mais m’écoutes tu ?
Les gens essayent de me réconforter en disant : une de perdue dix de retrouvées, mais c’est toi et toi seule que je veux aimer ! Ce n’est désormais plus réciproque mais est ce que ça l’a été un jour ? Mais tu peux être sure que dans mon cœur, pendant longtemps tu auras ta place dans le compartiment s’appelant « mon amour »

Oryanne le voyait écrire et elle fut soudain prise de remords, mais elle ne l’aimait plus ! Elle ne pouvait pas lui dire d’arrêter, elle lui mentirait deux fois plus… Alors elle voyait s’écrire sur le miroir, le triste poème de Mathis.
- Tu sais Mathis, ce n’est peut être pas le moment mais je pense qu’il faut que tu pleures, ça t’aidera à oublier toute cette histoire…
- Mais comment veux-tu que je pleure ? Tu m’as pris mon cœur ! Je veux désormais que tu m’appelle l’homme au cœur de verre, en rapport avec le coffret que je t’ai offert ! Ca me donne d’ailleurs l’idée, je vais l’écrire sur le champ !
Mathis se dirigea vers le miroir, effaça le texte et en écrivit son poème :

L'homme au coeur de verre
Pour moi il n’y avait plus rien qui comptait depuis notre rencontre
Quand j'étais avec toi je ne cessais de regarder ma montre,
Le temps passait si vite quand j'étais à tes côtés,
Et il n’y avait que dans tes bras que je ne voulais m’abriter
J'avais fait une croix sur les autres
J'étais si bien avec toi.
Mais je suis si malheureux depuis que je ne te vois plus
La vie était tellement plus belle lorsqu'on était ensemble
Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée
En aucun cas, de toi je ne voulais être privé
Je n'avais pas besoin de grand chose simplement de ta présence
Le reste n’avait pas d’importance
Moi qui t'aimait et qui t'aime tant
Sur mon coeur de verre tu avais marqué au fer
Quelque chose que je pensais sincère...
Tu avais marqué "Notre amour survivra à tous les ouragans"
Tout ça c'était du vent, mon cœur t'appartenait tu y as renoncé, je m'en vois fort affaibli
Il est maintenant emprisonné dans une prison de verre qui lui sert d'abri
Les larmes qui sortent de mes yeux se brisent sur le sol
Tel des diamants, ils se cassent sur le parquet
Je ne t'en voudrais jamais de m'avoir quitté
Tu m'as réveillé je me croyais être dans un rêve
Comme ceux que font les bons élèves
Des rêves où je nous voyais main dans la main
Mais ce n'était malheureusement que du baratin
Je m'en vais sur le bateau du chagrin,
J'espère que tu garderas un bon souvenir de moi
Signé l'Homme au cœur de verre

Oryanne lisait ce nouveau poème, au fur et à mesure qu’elle le lisait, elle le reconnaissait c’était le même poème que Mathis lui avait écrit lors de leur première rencontre mais écrit au passé, aussi il avait rajouté quelques vers, au passé, ce poème paraissait beaucoup plus triste qu’au paravent… Plus personne ne parlait dans la chambre, sans dire au revoir à personne Mathis partit se coucher, plus triste que jamais.

Salle de réunion du Grand Conseil, 02h47
- Tous nos plans sont changés, nous ne contrôlons plus rien mes amis ! Regardez dans la boule de cristal, Mathis et Oryanne ne sont plus ensemble, comme quoi le destin ne peut pas toujours tout contrôler… Je pense qu’ils ne se marieront jamais ensemble vu les circonstances…
- Pas d’inquiétudes Grand Maître, même s’ils ne se remettent pas ensemble, ça ne fera qu’un échec dans notre longue et durable carrière, ce n’est rien…
- Si c’est grave, Julius, nous sommes le destin, aucune personne ne peut se lever contre le destin même si elle est sympathique, tu comprends ? Regarde, le fait que Quentin vienne voler la pierre, était à demi contrôler mais il y avait une part de son destin que Quentin contrôlait sinon, la pierre serait restée sur son socle… Peut être nous faisons nous vieux et peut être devons-nous arrêter de s’occuper du destin des personnes du monde entier…
- 2500 vous appelez ça vieux Grand Maître, le consola Kilozun et puis si vous partez de qui serais-je le secrétaire ?
- Pour le moment je suis encore là, j’ai encore le temps d’y réfléchir pas d’inquiétude… Bon il se fait tard, la fête du Grand Conseil fut un fiasco monumental ! La plupart des invités ne veulent pas revenir l’année prochaine, nous avons failli tous mourir… Enfin bref, très dure journée… Bonne nuit, et si nous contrôlons encore une part du destin d’Oryanne et Mathis, ce sera une grosse journée pour eux demain…

Le lendemain, Plorus réveilla les enfants et les fit déjeuner :
- Où est ce que je vous emmène chacun chez vous ?
- Plorus, est-ce que je peux rester avec les filles à Strasbourg avec les filles ? Vous me ramènerez en fin de journée
- Si tu veux…
Il emmena les enfants en calèche chez Agathe… Quand elle vit arriver les adolescents, seuls, elle fut très surprise
- Les enfants ? Que faites-vous là ?
- C’est une très longue histoire tata… expliqua Mathis, je suis désolé nous ne pouvons rien te dire…
- Mathis ? Ta mère est au courant que tu es là et comment es tu arrivé ici ?
- Une très longue histoire aussi… Ne t’inquiète pas, ce n’est rien…
- Bon d’accord, sinon…
- Euh, je vais me balader avec les filles dans Strasbourg…
- Je te fais confiance, fais attention aux filles !
- T’inquiète pas, avec moi, ils ne leur arriveront rien !

Sa tante ne savait plus quoi dire et ne comprenait rien à la situation, elle vit les enfants s’éloigner et se rua sur le téléphone pour appeler Tiffany :
- Allo, Tiffany, Mathis est à Strasbourg…
- Quoi ? Que fait-il là ?
- Je ne sais pas, je l’ai vu arriver avec Oryanne, Jeanne et Marianne, je n’ai rien compris…
- Je croyais qu’il était chez Luc…
- Apparemment non… Comment on fait pour le ramener chez toi ?
- Eh bien… Je prends le premier train pour Strasbourg pour venir le chercher à ce soir, mais je ne comprends vraiment rien à cette histoire…
- Mais moi non plus… A tout à l’heure…

Strasbourg, 10h45
Capucine était triste, elle aussi s’était fait quitter par son fiancé… Elle l’aimait plus que tout, puis un jour son mari avait laissé une lettre sur la table du salon, une lettre très importante car c’était une lettre de rupture… Son sang n’avait fait qu’un tour… Elle avait pleurée toute les larmes de son corps et n’avait jamais réentendu parlé de son ancien petit copain… Jamais, il n’avait redonné un signe de vie… Alors Capucine se laissait aller, elle ne mangeait plus, ne dormait plus… Elle voulait le retrouver, mais il avait disparut dans la nature… Capucine était dans sa voiture, son Ipod sur les oreilles, elle roulait bien au dessus des limitations de vitesse et ne se souciait pas des feux tricolores, à un carrefour, une jeune fille aux cheveux bouclés traversa la rue sans regarder, elle était suivit par deux filles et un garçon… Capucine ne l’a vu qu’au dernier moment et la percuta de plein fouet… Elle arracha ses écouteurs et descendit de son véhicule, elle lui prit tout de suite le pouls, elle était encore en vie, elle respirait vite, mais était encore en vie…
- Appelez les urgences cria t’elle aux enfants qui étaient aux côtés de la jeune fille, vite !
Les enfants exécutèrent les ordres de Capucine, ils étaient aux bords des larmes… Tout cela se déroula à une vitesse éclaire, peu après une ambulance arriva et la transporta aux Urgences… Un médecin s’occupa tout de suite d’elle… Elle était mal en point, ils l’emmenèrent dans une chambre et l’allongèrent sur le lit…Elle venait de se faire percuter par une voiture mais le médecin était très optimiste :
- Nous n’avons jamais vu ça, j’ai une bonne et mauvaise nouvelle, la bonne c’est qu’elle à beau s’être fait culbuter par une voiture, violemment, elle s’en sortira, et en plus seulement avec des égratignures ! La mauvaise s’est qu’elle vient de tomber dans le coma, je ne sais pas quand elle se réveillera mais je pense qu’elle se réveillera rapidement… Au fait comment s’appelle cette petite ?
- Oryanne, elle s’appelle Oryanne dit Mathis en pleurant
- Prévenez ses parents, ils pourront venir la voir tout de suite
Mathis prévenu chacun des parents pour qu’ils viennent à l’hôpital, il prévenu aussi sa mère, elle arrivait dans une demi-heure.
L’attente fut très longue puis tous les parents arrivèrent en même temps, les parents d’Oryanne pleuraient leur fille, et Tiffany disputât plus que jamais Mathis ! Tous chamboulés par les événements, ils décidèrent de tous repartirent chez eux, laissant les parents d’Oryanne avec leur fille…

Les jours et les mois passèrent, Mathis n’avait des nouvelles de personnes, puis un jour il reçu un coup de téléphone, il décrocha et même après ces cinq longs mois, il reconnut la voix d’Oryanne :
- Mathis, je suis sortie du coma, hier, et durant tout ce temps j’ai compris combien je t’aimais, car je sais pourquoi tu n’es pas comme les autres garçons, tu es sensible… C’est pour ça que je t’aime en fait, je suis désolé de t’avoir fais souffrir mais je t’ai toujours aimé…
Mathis se mit à rire à gorge déployé :
- Tu te fous de moi là ? Tu m’as brisé le cœur, jamais je ne pourrais te le pardonner…
- Eh bien adieu, je t’attendrais si tu changes d’avis… Je t’enverrais ma nouvelle adresse, car comme je veux faire danseuse professionnelle, je déménage au Québec… Adieu…
- Oui c’est ça, adieu !
Mathis raccrocha sans un mot de plus… Jamais il ne voulait retrouver cette fille, mais il ne faut jamais dire jamais !
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lutece
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lutece

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MessageSujet: Re: Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil   Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil EmptyMer 2 Mar - 14:10

J'ai beaucoup aimé ta dernière phrase. elle laisse une ouverture pour une nouvelle aventure? En tout cas félicitation pour cette nouvelle.
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Hugoblin
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Hugoblin

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MessageSujet: Re: Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil   Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil EmptyMer 2 Mar - 17:19

Lutece, ce n'est pas la fin x) il y a un épilogue, je le poste tout à l'heure promis Wink et APRES il y aura la suite Wink
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Damona Morrigan
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Damona Morrigan

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MessageSujet: Re: Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil   Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil EmptyJeu 3 Mar - 9:50

Super ! On sent le fan de Harry Potter... Je vais lire la suite...
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féfée
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féfée

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MessageSujet: Re: Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil   Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil EmptyJeu 3 Mar - 18:27

Une suite vraiment délirante ! Very Happy sunny
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MessageSujet: Re: Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil   Loin des yeux près du coeur (quatrième partie) - Les petites histoires du Grand Conseil Empty

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