William rentra chez lui avec Killian, en début d’après-midi, des officiers de la base de Roswell récupérèrent une fois de plus le communiqué officialisant l’existence des extraterrestres dans les médias de la ville. La tornade Jesse Marcel gagnaient de plus en plus de terrain. Ensuite Brazel fut de nouveau rappelé par la radio KGFL, Franck Joyce l’avait contactés pour faire une nouvelle émission de radio sur « l’affaire Roswell », mais cette fois, William avait reçu des ordres très précis : il devait mentir au sujet de sa découverte.
- Vous avez bien compris ce que je vous ai dis monsieur Brazel, vous savez ce que vous devez dire…
- Oui Franck, mais je ne vois pas l’intérêt de mentir aux gens…
- Ce n’est pas de ma faute, attention l’émission commence dans cinq secondes, attention… top, c’est parti. Bonjour monsieur Brazel, comme vous le savez, vous êtes au centre de toutes les conversations en ce moment, à cause de ce que les gens d’ici appellent « le Roswell Incident », mais il y a quelques heures du nouveau est tombé au sujet de cette affaire, pouvez vous nous en dire plus…
William lu le texte écrit qu’on lui avait préparé pour l’émission :
- Oui bien sur, j’ai eu le colonel Blanchard au téléphone tout à l’heure et il m’a transmis les résultats de l’analyse des débris, il s’est avéré que ce qui est tombé dans mon champs est en fait un ballon météorologique, un des projets expérimental de l’armée de l’air américaine… Ce n’était donc pas une soucoupe volante, nous nous sommes tous trompés…
- Merci monsieur Brazel, on continue l’après-midi en musique…
- Mais Franck, pourquoi dois-je mentir, je ne comprends pas… Les gens doivent être au courant de la situation non ?
- Je n’y suis pour rien William… Nous avons reçu l’ordre d’un homme de la base militaire de Roswell de faire taire toutes les rumeurs au sujet de cette affaire, pour ne pas effrayer les habitants de la ville…
- Qui vous en a donné l’ordre ?
- Vous le saurez bien assez tôt, pour l’instant, seuls les journalistes savent qui c’est, je suis désolé, je vais devoir vous quitter William, c’est bientôt l’heure d’une autre émission…
William salua l’animateur et repartit en direction de sa camionnette, il se posait beaucoup de question au sujet de ce rebondissement, qui voulait étouffer l’affaire ? Qui voulait le faire passer pour un fou ? De retour chez lui il vit que Killian était dans la cuisine, il avait la tête posée sur le carreau de la fenêtre et il écoutait la radio…
- William, que ce passe t’il ? Pourquoi avez-vous mentis ?
- Je n’y suis pour rien Killian, on m’y a obligé, une personne de la base militaire veut faire taire l’affaire, le problème c’est que je ne pas qui c’est… Appelons le colonel, peut être en sait-il plus…
Ils appelèrent ensemble Blanchard :
- Mon colonel, c’est Brazel à l’appareil
- Ah bonjour monsieur Brazel, que puis-je pour vous ?
- Pourquoi suis-je censuré au niveau de l’affaire, pourquoi dois-je expliquer que ce sont des débris de ballons météorologiques et non de soucoupes volantes ? Il y a une semaine on me harcelait pour des témoignages et là, je dois mentir…
- Les cartes ont changées de main monsieur Brazel, nous ne contrôlons plus rien. Le major Jesse Marcel a convaincu tout le Nouveau Mexique, grâce à des arguments en béton, alors que tout cela était faux… Je n’ai rien vu venir, il avait bien préparé son coup…
- Mais dans quel but a-t-il fait ça ?
- L’appât du gain encore et toujours ! Il étouffe l’affaire pour l’instant et dans une dizaine d’années, il publie des vrais preuves sur les extraterrestres qu’il aura gardé bien au chaud, c’est lui le plus malin après tout…
- Mais nous devons l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard…
- En effet, il va falloir faire vite, et cela va être dur… Venez passer quelques jours à la base avec Killian, nous aurons le temps de réfléchir à un plan pour contrer Marcel, mais à partir de maintenant, nous ne pouvons plus faire confiance à personne…
Durant les jours qui suivirent, le major continuait son ascension, les conférences de presse et les interviews lui prenaient tout son temps. Il avait réussi à convaincre le général Ramey, grâce à cela il avait pratiquement pris le contrôle de la base au sujet de cette affaire. Le champ de Brazel fut complètement nettoyé et l’armée quitta le site, l’affaire était belle et bien enterrée pour de bon. Heureusement, pendant ce temps, les trois hommes réunissaient de plus en plus de preuves à la base, et Killian eut une très bonne idée :
- William, vous vous souvenez de la photo que j’ai prise avec mon portable ? Je pense que c’est notre chance ! C’est une preuve que personne ne pourra contester, et le cercle de récolte doit encore être présent dans votre champs, auriez-vous un avion à disposition mon colonel ?
- Oui bien sûr, je n’ai pas encore été renié de mes fonctions ! Je vais pouvoir trouver ça…
- Par contre nous serons obligés de nous débarrasser de Jesse Marcel, car sinon il ne nous laissera jamais réunir des preuves pour contester sa version des faits…
- Vous pensez au meurtre Killian ?
- Mais non voyons William… Nous ne sommes pas des bêtes, disons que monsieur Marcel n’est pas à l’abri d’un banal accident de voiture qui pourrait lui être fatal…
- Ca pourrait marcher…
- Ca doit marcher ! Sinon les personnes de mon époque vivront dans le mensonge…
- De votre époque ?
- Euh, je veux dire de mon âge, pardon colonel, je me suis trompé de mot, les extraterrestres ont beau exister, les voyages dans le temps sont encore impossibles pour l’instant… Allons voir le champ de William…
Killian arrivait tant bien que mal à rétablir la vérité, petit à petit. Ils s’envolèrent pour le champ de Brazel et Killian prit en photo le cercle de récolte à l’aide de son portable. Pendant l’absence du colonel, le major Jesse Marcel avait quand à lui ordonné à toute la base militaire de Roswell d’oublier toute l’affaire… De retour à la base, les trois hommes sabotèrent les freins de la voiture de Jesse, il n’avait plus qu’à attendre qu’il monte dans son véhicule et ce ne fut pas long, en effet, à 20 heures précise, le major prit sa voiture pour se rendre à une nouvelle conférence de presse, pour cette fois-ci expliquer le fonctionnement des ballons sonde-radar, ils le suivirent grâce à la camionnette de William. Pendant les cinq premières minutes le trajet était en ligne droite, sans carrefour, ni feu tricolore. Mais arrivé à la sortie de Roswell, Marcel emprunta un chemin qui menait à un passage à niveau, c’était leur chance, l’impact allait être très violent ! Le paysage était désertique, il n’y avait qu’eux sur les lieux, les seuls témoins de l’accident allaient être les cactus et les animaux qui passaient par là. La sonnerie du passage à niveau retentit, le train à vapeur était proche désormais. Marcel décéléra et commença à freiner pour s’arrêter devant la barrière de sécurité qui était déjà baissée. Quand il appuya sur la pédale de frein, il se rendit vite compte que rien ne se passait, la voiture traversa la barrière qui se brisa en mille morceaux sur la terre sèche et chaude du sol. Le train klaxonna mais il était trop tard, Jesse était déjà sur les rails et avant qu’il réagisse et recommence à accélérer, le train le percuta de plein fouet envoyant les différentes pièces de la voiture dans le décor, il mourra sur le coup. Le train s’arrêta une cinquantaine de mètres plus loin et le conducteur en descendit, tout affolé, le corps de Jesse gisait sur les rails, ça faisait peur à voir. Les trois hommes descendirent de la camionnette pour voir le résultat de leur vengeance, la première partie de leur plan avait été un succès, comme de bons citoyens, ils appelèrent la police pour qu’il vienne évacuer le corps. Puis Blanchard rentra à la base, comme ci de rien était, la nouvelle ne s’était pas encore fait savoir, les deux autres hommes retournèrent chez William sans prévenir Maggie de ce qui c’était passé. Bill sauta au cou de son père.
- T’as vu, papa, les militaires sont partis ! Y’a plus d’extraterrestres dans ton champ, t’as vu !
Le pauvre petit avait été très chamboulé par les évènements de ces derniers jours, il avait eu très peur, à cause de ça, il ne dormait plus la nuit de peur d’être enlevé par une soucoupe volante… Ils allèrent se coucher directement sans passer par la case « souper », demain une longue journée les attendait. Ils devaient contester les arguments de Jesse Marcel, une tâche très difficile, mais ils devaient y arriver, c’était vital !
Le lendemain, ils n’allèrent pas tout de suite à la base, ils se rendirent d’abord au bar de Roswell où ils achetèrent un exemplaire du journal de la ville. Jesse Marcel faisait la Une, un article d’une demi-page lui avait été consacré…
« Hier au soir, le major Jesse Marcel de la base militaire de la base a perdu la vie, l’homme se rendait à une conférence de presse où il devait expliquer le fonctionnement des ballons météorologiques, les mystérieux objets qui ont relancés l’affaire Roswell il y a quelques jours. En effet, le major s’était levé contre le colonel Blanchard en personne. Blanchard disait que les débris retrouvés sur le champ de William « Mac » Brazel, le 3 juillet 1947 étaient d’origine extraterrestre. Jesse Marcel a contesté cette version des faits en expliquant que ces débris provenaient de ballons sonde-radar : un projet de l’armée de l’air américaine qui était pour l’instant au stade expérimental. Alors, meurtre ou accident ? Des personnes avaient-elles intérêt à ce que le major se taise, une enquête est en cours, mais elle va être difficile à réaliser, en effet le véhicule de fonction du major a été réduit en sharpies par le train à vapeur. Mais aucun homme ne serait assez bête pour s’arrêter en plein milieu d’une voie ferrée, la thèse du meurtre est plus que probable selon les officiers de la police de Roswell… »
Ils s’arrêtèrent de lire avant la fin de l’article, ils n’arrivaient pas à croire que cet homme était devenu un héros grâce à un mensonge. Ils allèrent directement à la base pour retrouver Blanchard. Tous les officiers et tous les soldats parlaient de la mort de Marcel, ils étaient persuadés d’avoir perdu un grand homme alors que c’était une personne vile et rusée…
Les trois hommes commencèrent à rassembler des preuves pour contester l’avis de Jesse car même s’il était mort, il restait beaucoup à faire. Ils réunirent tout d’abord des informations sur les ballons sondes à l’aide de livres et de ce que connaissait Killian sur le sujet. En fin d’après-midi, ils organisèrent une nouvelle réunion pour rétablir la vraie vérité, le personnel de la base qui était présent commençait à en avoir marre, depuis deux jours on leur bourrait le crâne avec cette histoire, un coup c’était des extraterrestres, un coup c’était des ballons météorologique, bref, les soldats ne savaient plus où donner de la tête. La salle choisit pour la réunion était un grand hangar de forme rectangulaire pouvant accueillir à peu près cinq cents personnes. Blanchard commença la réunion quand tout le monde fut installé.
- Bonjour à tous, comme vous le savez, hier, le major Jesse Marcel nous a quittés, avant de mourir, il avait démenti mon enquête sur les extraterrestres en expliquant que c’était de simples ballons-sondes qui étaient tombés dans le champ de monsieur Brazel. Mais aujourd’hui je vais une fois de plus vous apporter des arguments pour vous prouver que cette affaire est du domaine du paranormal…
Un major de la base se leva de sa chaise :
- C’est honteux de profiter de la situation, Jesse était mon ami vous allez essayer de salir sa mémoire en apportant des preuves totalement fausses sur vos « extraterrestres ».
- Je suis votre colonel major Call ! Vous me devez le respect !
- Et bien je préfère démissionner de mon poste plutôt que d’entendre des mensonges, adieu mon colonel.
Le major Call se leva, déchira l’écusson de la base de son uniforme à terre, et sortit de la salle. Une dizaine de personnes firent de même, convaincre ses hommes était désormais une question de vie ou de mort pour Blanchard mais il garda tout de même son calme :
- Bien nous pouvons commencer, j’ai d’abord quelques photographies à vous montrer, tout d’abord voici la soucoupe volante prise par Killian Dupro, un ami de William Brazel, ensuite quelques images des débris, et pour finir voici la vue en contre-plongée d’un cercle de récolte, ces motifs, plus ou moins élaborés sont la plupart du temps associés aux extraterrestres, il est apparu sous les yeux de monsieur Brazel en quelques secondes, comment l’expliquez-vous ?
Personne ne parlait, ils étaient tous stupéfaits par les photos du colonel Blanchard.
- Ensuite, j’ai quelques preuves « concrètes », j’ai fais quelques recherches et je me suis rendu compte de certaines choses :
Tout d’abord le train de ballons météorologiques numéro quatre appelé « Mogul », le seul qui aurait pu provoquer cette méprise car il comportait des cibles radars n’avait pas été lancé ce jour là… En effet, Albert Crary, un géophysicien de l’armée de l’air américaine a annulé le lancement du ballon en raison du temps couvert du 29 juin dernier. A la place il a lâché une petite grappe de ballons, comme l’armée avait l’habitude de faire. Ensuite quand monsieur Brazel a montré les débris qu’il avait trouvés dans son ranch aux officiers de la base militaire, il est impossible qu’ils aient pu confondre des débris d’origine inconnue avec des débris de ballons météorologiques, par exemple il leur aurait été facile de reconnaître, même cassée, les baguettes de balza qui composaient les ballons. S’il aurait s’agit de ballons sondes les soldats de la base auraient du trouver sur le site des réservoirs de ballast ou une batterie, principaux composants des ballons, or il n’en était rien… Aussi, le néoprène, la matière qui sert à fabriquer les ballons, se détériore au soleil en une demi-journée, après quelques jours, il ne reste plus que des lambeaux de couleur noir et ils dégagent ensuite une très mauvaise odeur. Or les débris retrouvés dans le champ de monsieur Brazel étaient argentés et on ne distinguait aucune odeur… De plus les débris que le major Marcel a montrés provenaient du même objet : un ballon météorologique… Je vous demande de me croire car à cause de cette histoire, treize hommes sont morts, on vous a fais croire qu’ils avaient juste « disparus » mais c’est totalement faux, ils furent tous tués par des extraterrestres. Je n’ai pas plus de preuves à vous proposer mais je pense que c’est largement suffisant, vous pouvez disposer, merci de votre attention…
Aucun des soldats ne quittèrent la salle, au contraire, ils se levèrent et applaudirent le colonel Blanchard. Il avait réussi ! Il avait convaincu ses hommes que les extraterrestres existaient bel et bien, non sans mal mais il avait réussi !
Killian n’avait plus rien à faire ici, il avait réussi à rétablir la vérité et même plus, malheureusement il allait partir avant que l’euphorie médiatique ne se mette en place… Mais il avait besoin de revenir à son époque, il salua le colonel Blanchard puis se dirigea vers William :
- Merci pour tout William, mais je vais devoir partir… Ma famille m’attend en 2010, j’ai beaucoup aimé passer cette semaine avec vous, notre rencontre fut un peu houleuse mais on a réussi à s’entendre, grâce à cette affaire vous allez devenir très célèbre et vous le méritez, vous êtes une personne en or !
- Vous partez déjà… s’étonna le berger, moi je vous remercie pour cette semaine pleine en émotions, si je deviens célèbre, ce sera grâce à vous, mais j’y pense si vous retournez dans votre présent, vous n’aurez pas votre quart d’heure de gloire, vous avez tout de même joué un grand rôle dans cette histoire : la vérité a été rétabli, c’est dommage…
- Je ne vis pas pour moi, je vis pour les autres, à la revoyure…
Les deux amis se firent une accolade puis Killian régla l’horloge sur la date de son portable, pendant son voyage temporel il n’a jamais pensé à changer à le mettre à la vraie date… Il retrouva cette sensation qui lui donna de nouveau le tournis, il était encore dans ce mystérieux tunnel multicolore, et sur l’horloge à côté du cadran était marqué en vert fluo : modifications temporelles en cours, veuillez patienter. Pendant cette longue minute dans « le tunnel temporel » il repensa à tous les moments de son aventure : sa rencontre avec Giordano, celle avec William, la découverte des débris, la mort tragique du physicien, le cercle de récolte, tous ces petits évènements qui lui avaient valus une grande montée d’adrénaline.
A son retour dans le présent, il se trouvait de nouveau dans sa chambre, enfin ! Depuis une semaine il avait eu le dos en compote à force de dormir sur des sacs à patates, quand ils entendirent du bruit, ses parents coururent dans la chambre de leur fils et ils le serrèrent très fort dans leurs bras. Violette lui posa toutes les questions possibles et inimaginables qu’une mère peut poser à son enfant quand il part plus de deux jours loin d’elle. Heureusement que sa mère ne l’avait pas cru au niveau de l’horloge, car maintenant, il préférait ne plus rien révélé, pendant qu’ils lui parlaient, Killian avait la tête ailleurs, en effet ses livres sur « l’affaire Roswell » l’interpellaient, les couvertures avaient changées ! Quand ses parents partirent, il se jeta dessus pour les feuilleter, son nom était cité partout, il se trouvait sur les photos, et on avait même écris sa biographie ! Ils y avaient aussi des pages au sujet de Giordano, les auteurs ne comprenaient pas ce qui s’était passé, car l’homme aurait vécu plus de trois cents ans. Il n’allait pas devenir célèbre pour les personnes qui ne s’intéressaient pas à l’affaire mais pour les spécialistes de Roswell, il allait devenir une personne reconnue, mais après tout la gloire, il s’en fichait, il avait vécu grandeur nature un des moments les plus importants du XXème siècle, quand il retourna dans la cuisine Violette lui dit :
- Pendant que tu étais parti je ne sais où « dans le passé » comme tu dis, nous avons été chez le notaire ton père et moi, il nous a remis le testament qu’à rédigé ta grand-mère avant de mourir… Et une phrase te concerne, je ne l’ai pas comprise, j’espère que tu y arriveras…
Killian prit la feuille de papier et trouva la phrase qui était écrite d’une encre violette, la couleur préférée de sa grand-mère :
« Killian, j’espère que tu profites bien de mon cadeau si tu vois ce que je veux dire, et souviens toi, parfois les cadrans peuvent renfermer bien des secrets, il suffit de les tourner avec douceur dans le sens de ses bras »
C’était une énigme, ça il l’avait compris, mais c’était plus dur de trouver la réponse… Il commença à y réfléchir en retournant dans sa chambre, il fallait qu’il décortique chaque mot, pour ce qui est du cadran, elle devait parler de celui de l’horloge à remonter le temps, mais il ne voyait pas à quoi correspondait « les bras » du cadran, il regarda sur sa fenêtre où se trouvait son horloge en forme de bonhomme, puis tout devint clair : les bras du cadran c’était ses aiguilles, il fallait tourner le cadran dans le sens de ses aiguilles ! Maintenant qu’il avait trouvé la réponse il exécuta les consignes de la phrase, et après avoir dévissé le cadran, il y trouva un coffre à l’intérieur, dans ce coffre il y avait un papier plié en quatre, il le déplia puis le lut :
« Si tu lis ces lignes, c’est que tu as compris mon énigme et cela veut aussi dire que je suis décédé depuis maintenant plusieurs jours! Si je t’écris ces lignes c’est pour t’informer que je ne suis pas morte à cause de mon cancer, en effet il se portait plutôt bien ces temps-ci, il commençait à reculer depuis trois mois. Mais il se trouve qu’il y a un mois j’ai changé de médecin à l’hôpital, et il se trouve que cet homme me voulait du mal, mais ça, je ne l’ai compris que très peu de temps avant de mourir, il m’avait déjà injecté une dose suffisante de poison dans ma perfusion pour me tuer. S’il m’a assassiné, c’est pour se venger, car pendant la guerre ton grand-père, qui était un grand résistant, a dénoncé sous la torture le grand-père du docteur Simon, cet homme était une taupe chez les nazis, il s’est fait torturé à son tour puis il s’est fait tué. Utilise l’horloge pour te rendre dans les années quarante, pour que ton grand-père ne commette pas les différentes bêtises qu’il a fais pendant la guerre. Si tu fais les choses bien tu nous retrouveras en vie ton grand-père et moi, dans « ton » présent… Bonne chance, oh avant que j’oublie, tu trouveras une clef dans le petit coffre à côté du cadran, prends l’a avec toi pendant ton voyage, tu demanderas à ton grand-père son utilité…
Je t’embrasse,
Ta mamie qui t’aime »
« C’est reparti pour un tour » se dit-il. Il allait de nouveau vivre une aventure haute en couleur, mais celle-ci allait être plus dangereuse, il n’allait pas rencontrer des moutons ou des bergers cette fois-ci, il partait à la guerre ! C’était d’autant plus important que la vie de ses grands-parents en dépendait, et à quoi pouvait bien servir cette mystérieuse clé, pour il ne le savait pas, mais en tout cas, pour sauver ses grands-parents, il n’y avait pas une seconde à perdre !