Où?

Où sont donc les Lumières qui devraient nous guider,
Où sont passés les sages qui de l'humanité
Devaient porter bien haut le glorieux étendard
Au mépris de tout ceux qui voudraient que les hommes
Ne soient que des moutons et n'avancent que comme
S'ils n'avaient pas le droit d'évoluer tôt ou tard?

Où sont les philosophes qui devraient repousser
Les nocives idées naissant de ces pensées
Trop longtemps écoutées et qui ne disent que
Des mensonges enrobés d'un rien de vérité
Une de celles-la que l'on peut sans vrais risques
Déformer à loisir comme si on s'en moquait?

Où sont passés ces guides qui furent précurseurs
D'une terre de liberté que nos prédécesseurs
Voulurent nous léguer mais dont nous avons fait
Un monde pourrissant et par trop dévoyé
Aveuglé de colère et même d'égoïsme
Abruti par ses peurs et noyé sous ses truismes?

Où sont donc les hérauts des nouvelles idées
Qui nous feront passer un tout nouveau pallier
Dans notre apprentissage des pièges de la vie,
Ces subtiles défauts tissés dans nos envies
Et qui nous font chuter du haut d'un piédestal
Que nous avons bâti sans y voir un grand mal?

Où sont allés les fous qui élèvent nos âmes
Quand nous oublions presque au milieu de nos drames
Ce que c'est d'être humain et ce que c'est d'aimer
Sans autre condition que celle de désirer
Léguer un autre monde à ceux qui finiront
Par un jour hériter de ce que nous laisserons?

Où sont allés mourir les poètes d'antan
Qui avaient le cœur beau et le verbe enivrant,
Capables de chanter d'une plume de satin
Les affres des damnées soumis à leur destin
Ou bien de nous conter la douce absurdité
D'une belle utopie nommée Humanité?

Où se cachent les rois qui sauraient élever
Ce triste genre humain de cette condition
Où trop il se complait, n'osant pas accepter
De passer pour finir à l'âge de raison
Et d'enfin accepter qu'on ne peut dominer
Que si en bout de course, enfin on se soumet?

Une plume de Dehorian

Le 15/03/11

C'est nous qui faisons de nos enfants de grands hommes.
Il semblerait que la génération qui nous précède a raté le coche.

Magnifique ton poème. Il est à relire encore.

Absolument magnifique, tes mots sont forts et puissants, j'adore !

Je dirai qu'ils existent toujours quelque part ces hommes rêveurs avec leur magie dans le cœur ils regardent le monde, écoutent la voix de la terre et entendent les cris de silence des âmes désenchantées. Ils attendent que le monde change.

Poète Messages : 884 Date d'inscription : 12/12/2010 Localisation : Draveil

Oui, on se le demande. Pourtant il en est, mais leur voix se perd dans le brouhaha perpétuel, constant et abrutissant des télés, des radios, des infos à trois balles, des jeux à la con, du bla-bla sans fin et inutile. Les entendre, c'est comme découvrir une perle dans un océan de m.... .