So called Her

La beauté d'une femme
Lentement dévoilée
Vient allumer la flamme
En mon corps trop cachée
Déclenchant l'incendie
Où je me sens en vie.

La fureur des baisers
Qui glissent lentement
Sur sa peau satinée
Cherchant innocemment
A trouver en son corps
Le Graal de mes efforts.

Ce bourgeon érigé
Trônant sur la colline
De sa chair rosée
Que mes lèvres butinent
Un peu comme une abeille
S'abreuvant de merveilles.

Et mes mains qui se mêlent
A la danse sensuelle
Furieusement cadencée
Par les mots qu'elle gémit
Quand d'un pervers arrêt
Je frustre ses envies.

Je la veux frissonnante
Et la sent chancelante
Quand mes doigts papillonnent
Sur ses courbes démones
Et que d'un long baiser
Je viens ses mots sceller.

C'est un temps hors du temps
Fait de son corps brûlant
Qui invite le mien
A se fondre en son sein
Mais que de mes baisers
J'aime trop agacer.

Alors je continue
A me faire ingénu
Et jouer à l'effrayé
Qui ne fait qu'aborder
De ses baisers sensuels
Les zones consensuelles

La voila vacillante
Et peut-être implorante
Sans doute est-il temps
De venir doucement
La beauté esseulée
De son corps posséder.

Mon regard dans le sien
Son souffle lié au mien
Et ses bras qui se nouent
Tout autour de mon cou
Alors que dans son corps
Je me fonds sans efforts.

Instant d'éternité
Où nos chairs fusionnées
Nous promettent une extase
Sublimant cette emphase
Qui en la poésie
Aujourd'hui se délie.

Tempo incohérent
De ses mots gémissants
Saccadant mes baisers
Sur son cou apposés
De cette furia
Qui ne s'arrête pas.

Un temps où je n'ai plus,
Si vraiment je l'ai eu,
Le contrôle sur rien.
Je me noie en son sein
Et peu m'importe alors
Qui sera le plus fort.

Ne comptent que les cris
Qui enfin lui échappent
La douce symphonie
Du plaisir qui nous happe
Et se fait tourbillon
Nous ouvrant l'horizon.

Encore un bref instant
Ou nous surfons ainsi
Emportés par l’oubli
De nos corps fusionnant
Et puis sans crier gare
S'entrouvre un monde à part

Et il n'y a plus rien
Que nos souffles mêlés
Et cette faim qu'enfin
Nous avons rassasié
Nous laissons aux abords
De la petite mort.

Lentement je reviens
Et elle voit dans mes yeux
Déposés dans les siens,
Un obsédant aveu
En forme de pardon
Pour cette déraison.

Une plume de Dehorian

Le 16/03/2011

Très beau texte, désirer et se faire désirer jusqu'à s'abandonner l'un à l'autre.

Ton poème est splendide.
Empli de pudeur, il attise les sens.
Merci.

Invité

J'aime bien l'atmosphère et l'inspiration de ton poème.
Tu t'en doutes (sourire)

J'espère que nous pourrons échanger comme du temps de My Texte.
Cordialement
Anne Mordred

Poète Messages : 2481 Date d'inscription : 10/11/2010

Sublime !