Je sais, je sais, je ne viens pas très souvent. Je n’ai même plus l’excuse de ne pas avoir le temps…
...Et je me souviens, il ya si longtemps, les colliers de nouilles, les dessous de plats en pince à linge en bois. Oh, je sais, ce n’était pas très réussi, je n’ai jamais rien su faire de mes dix doigts. Mais tu souriais parce que tu savais que j’y avais mis tout mon cœur. Et les poèmes récités maladroitement, mes doigts qui se croisaient nerveusement derrière mon dos. Puis, plus tard, un petit bijou ou un flacon de parfum. Ou alors on allait au restaurant, comme ca tu n’avais rien à faire. Mais, c’est si loin tout ca… Maintenant, je t’apporte juste un bouquet de roses, tu les aimais tant… Une larme coule sur mes souvenirs, tandis que la grille du cimetière grince en se refermant. Alors je te dis " Bonne fête maman, plus de vingt ans après et tu me manques encore tellement"... à moi à qui personne n’a jamais dit ces mots que j’aurais tant voulu entendre...