Je pars quelques jours loin de mon ordinateur du coup je vous offre une série de quatre textes à la suite, les Horsemen. En d'autres termes les Cavaliers.

Oh et je vous conseille de les lire sur cette musique.

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Horsemen: War

A quoi bon de mes mots revenir et hanter
Ainsi mon âme morte, aller la tourmenter
En cherchant à plonger au fond d'une lumière
Dont peu à peu s'éteint en mon cœur l'éclair?

A quoi me sert ma plume alors que je n'ai plus
Le droit que de de pleurer sur le sort advenu
A la flamme furieuse qui faisait de ma vie
Une ode à l'espérance jusqu'au cœur de la nuit?

Donc je deviens la Guerre. De mon cri résonnant
Je me fais Cavalier de la Haine et du Sang,
Mais j'oriente mes coups et ils ne frappent que
Ceux-là dont la faiblesse fait trop parler le Feu.

Oubliées la sagesse et la philosophie
En mon cœur asséché ce jour de toute envie
Ne se niche plus rien si ce n'est le désir
De foudroyer ce monde pour enfin en finir.

Retrouvée la colère qui avait disparue
Et même cette haine dont je ne savais plus
Me servir pour frapper au gré de tous les maux
Entrevus par ma plume, dévoilés par mes mots.

Car je deviens la Guerre, celle dont le fracas
Fait trembler Jéricho et dont la triste loi
A parsemé Gaïa des assauts du Tonnerre
Depuis l'aube des temps et jusque dans notre ère.

J'ai voulu essayer de me faire Vérité
Mais pour être sincère je ne peux éviter
De venir malgré moi de mes mots guerroyer
Contre le genre humain et son absurdité.

Alors de la colère j'accepte le manteau
Et ce jour de la haine je me fais le héraut
Venu pour déchaîner le feu de sa fureur
Sur le monde des hommes en attaquant leurs peurs

Et me voici la Guerre mais je marque le pas
Encore un bref instant avant que pour finir
Je n'accepte le poids de précéder le glas
De cette humanité et de son avenir.

Une plume de Dehorian

Le 11/04/11

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Horsemen: Death

Il n'y a plus que paix partout autour de moi
Le silence s'installe en cette nuit qui voit
Le tonnerre de l'acier s'apaiser doucement
Il n'y a plus de haine, de colère et de sang.

Les questions affolées faisant de mon esprit
Un sinistre cloaque enfin me laissent en paix
Et soudain tout est clair, plus l'ombre d'un ennui,
Il n'y a plus en moi aucune futilité.

Car je deviens la Mort. De mes mots envoûtants
Je me fais Cavalier des Larmes et du Néant
Et ma plume se fait faux apaisant les souffrances
Des cœurs bien trop meurtris dont l'âme est en partance.

J'ai trop chanté la vie, ma voix en est brisée
Et ne s'élève plus vers le chœur enchanté
Des anges en Paradis. Prisonnier de ce monde
J'instille mon venin au centre de sa ronde.

Je me suis libéré de cette humanité
Tapie au fond de moi et j'ose désormais
Assumer pleinement de mon âme le noir
Naissant dans le néant, assassinant l'espoir.

Et je deviens la Mort. De mon éternité
Je viens pour apaiser la douleur infligée
Par ces vies inutiles ne brassant plus que l'air
Aux esprits des ces hommes massacrés par leurs pairs

Mes mots sont comme un gant jeté à cette vie
S'étant trop joué de moi et n'ayant que trop ri
De mes larmes amères. Ce jour j'ai décidé
De ne plus en mes vers la laisser s'installer.

Ils ne seront qu'oubli bien miséricordieux
Face à cette noirceur dont j'aurais de mon mieux
Repoussé les assauts même si au final
Elle m'a achevé. Je devrais avoir mal.

Mais je deviens la Mort et mon cœur est défunt
Ne laissant que le vide en mon âme instillé
Me poussant à chanter un obsédant refrain,
Une ode à la douceur de Dame Obscurité.

Une plume de Dehorian

Le 12/04/11

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Horsemen: Famine

Mon âme est tourmentée et n'a plus de repos
Le vide est lancinant et enfonce en mes mots
Le poids de son besoin pour chercher à combler
L'absence le rongeant sans jamais s'arrêter

La terre ensanglantée ne nourrit plus la vie
Et de l'humanité méprise les envies,
Alors la faim me prend et je voudrais pouvoir
Encore un peu y croire. Mais s'est enfuit l'espoir.

Car je deviens Famine. Du Tempo de l'Oubli
Je me fais Cavalier du Manque et de l'Envie.
Et ma plume acérée s'en vient gâter le pain
Au fond de votre bouche, affamant vos demains.

Le soleil s'est éteint sur un monde en partance
Où si brille la vie c'est plus par son absence
Que par une présence ne pouvant subsister
En Gaïa endormie où meure l'humanité.

En mon âme affamée se tarissent les pleurs,
Un obsédant silence aux relents de malheur
A remplacé en moi l'écho de sentiments
A jamais envolés. j'agonise lentement.

Et je deviens Famine, celle dont la venue
Ne fait naître qu'horreur dans le cœur ingénu
De cette humanité n'ayant jamais voulu
Pourtant se réfréner et que voila perdue.

Partout le monde meure et ne reste que moi
Affamé solitaire cherchant toujours de quoi
Assouvir cette faim taraudant tant mon corps
En tuant mon esprit. Et mon âme s'endort.

La vie est un écho n'éveillant plus en moi
Rien sinon le besoin de rappeler la loi
Unissant les vivants de ne pas négliger
Le diktat imposé a leurs âmes affamées.

Donc me voici Famine, venue pour de vos cœurs
Voler l'humanité et semer le malheur
En achevant la vie dans cette noire souffrance
Induisant en ce monde tant de désespérance.

Une plume de Dehorian

Le 14/04/11

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Horsemen: Word

A quoi bon de mes mots revenir et hanter
Ainsi mon âme morte, aller la tourmenter
En cherchant à plonger au fond d'une lumière
Dont s'enfuit la lueur en me volant mon air?

J'ai trop longtemps cherché à esquiver la voie
Ouverte face à moi mais je n'ai d'autres choix
En ce jour que d'oser m'en aller l'emprunter
Pour de ma vie futile à l'essentiel aller.

Donc je deviens le Mot. De mon maudit talent
Je me fais Cavalier de l'Espoir Conquérant.
Le rythme de mes vers s'en vient dans l'intention
D'imposer à ce monde sa sombre rédemption.

J'en appelle à la haine, j'invoque le néant
Je déchaine les larmes, je fais couler le sang
Je fais naître le manque en imposant l'envie
Pour les cœurs affolés entraîner dans ma nuit.

Et là en un instant, au portes de la mort
Où tout est si facile, ne coûte aucun effort,
De mes mots entêtants se faisant imposants
Je crie à leurs oreilles de la vie le doux chant.

Car je deviens le Mot. De ma noire magie
Je viens pour apaiser les souffrances subies
Par ces âmes damnées ne sachant pas comment
Étouffer de leurs cœurs les pleurs si déroutants.

Le monde autour de moi veut se précipiter
Au cœur de l'incendie par l'homme déclenché
Et j'attends patiemment au sein de ce brasier
Que le feu rédempteur vienne le purifier.

Car d'ici là l'espoir ne peut-être que vain
Et rien ne changera. Tant qu'il y aura du pain
Des femmes et puis du vin l'homme sera un fou
Dilapidant la terre sans en voir le coût.

Or me voici le Mot. Sis en mon cœur éteint
Enchâssé dans l'oubli repose un importun
Refusant de céder préférant se draper
Sous la forme obsédante du simple mot Espère.

Une plume de Dehorian

Le 20/04/11