Il y a
Des chansons qui parlent de la vie
Qui dans les caniveaux s’évanouie
Il y a
Des mots longs qui rim’ avec toujours
Et puis des échos de fin d’amour
Il y a
Des soleils qui ne se lèvent plus
Et des étés en hivers tenus
Il y a
Des pensées qui n’ont plus de mémoire
Des journées alanguies sans espoir
Il y a
Des soirs où l’on ne veut pas rentrer
Rentrer chez soi pour ne plus parler
Il y a
Des matins on voudrait prendr’un train
Pour changer de chemin, de destin
Il y a
Des mots du cœur qu’on ne trouve pas
Car les mots d’ces maux n’existent pas
Il y a
Des révoltes qu’on garde au fond de soi
On est contre tout, tout mais pourquoi ?
Il y a
Tout ces gens qui avancent au néant
Les valeurs et les autr’ oubliant
Il y a
L’amour et l’amitié qui se perdent
Et les sentiments sous les emmerdes
Il y a
La nature qui crie son désaccord
Pourquoi les hommes restent sourds encore
Il y a
Des enfants qui crèvent dans la rue
Des adolescents qui s’entretuent
Il y a
Les discriminations à la con
Et ces injustices qui tourn’en rond
Il y a
Les artistes qu’on ne reconnaît pas
Fous et voyous « bavent » des médias
Il y a
Pour bien trop d’idées bien trop de guerres
Pour bien trop d’aisés tant de misère
Il y a
Des nuits d’ivresse qui cach’ la détresse
De tous ces paumés que tout oppresse
Il y a
Des vérités qu’il vaut mieux cacher
Et des mensonges pour ne pas pleurer
Il y a
Des fleurs du mal que tu trouves si belles
Des sentiments qui suintent le fiel
Il y a
Des moments si creux qui pèsent le plomb
Et des jours d’ennui qui tourn’en rond
Il y a
La solitude pour seul’ certitude
L’âme en plein désert par habitude
Il y a
Des fins d’histoire qui ne meurent jamais
Des tours d’ivoire pour nos imparfaits
Il y a
Le temps qui s’égraine tout en langueur
Le mauvais temps qui me sait par cœur
Il y a
Les passions qui se sont assoupies
Plus que de raison est fait’ ma vie
Il y a
Des sourir’ endoloris du mal
De désamour qui un jour s’installe
Il y a
Le cœur cloué en croix et des larmes
Qui ne coulent plus, baissées les armes
Il y a
Des questions qu’on ne se pose plus
Des questions sans réponse superflues
Il y a
La vie qui s’est mis’ à faire la grève
Et chaque jour de plus tu en crèves