Sur la promenade du temps perdu
Je me vois au loin le dos vouté
Venir à pas économisés
Le regard sur le chemin feuillu
La vie fait semblant de me tenir
Surtout me retenir de déguerpir
Sur le trottoir maquillé de pluie
Je porte mon sac lourd de souvenirs
Je ne vois plus le moindre sourire
Et me noie dans le lac de l'ennui
L'arbre de vie nu de sentiment
Me cache de l’amour pour très longtemps
Sur mes écrits tout ourlés de gris
Je me détruis drogué du passé
De ce passé que tu as quitté
Sans le savoir mais qui me détruit
Et je march’à l’ombre de moi-même
Mais point de petits cailloux je sème
Sur la page blanche de l’avenir
Je n’ai plus aucun’inspiration
Je ne veux plus de ces maux frissons
Mais à part ça plus rien à vomir
Mourir d’aimer ou Mort à Venise
Mais mourir pour dernière devise
Sur le quai de cett’ gare de banlieue
Je retrouve chaque matin et soir
Des pantins lassés au dérisoire
Des gens, des jeunes mais des déjà vieux
Reprendr’ en cœur « oh la belle vie ! »
C’est pour beaucoup un réel défit !
Sur les joues de ce petit garçon
Que je croquerais comm’ dans une pomme
Je lis la vie de ce petit homme
La vie de passions et d’émotion
Je pose ma plume en équilibre
Sur le bord de sentiments qui vibrent !