Je t'ai tant espéré, oh mon soleil sublime!
Au creux de mes entrailles, je te portais, fragile,
Comme un rêve oublié, au noir de mes abîmes
D'amnésie, consommée dans des brumes subtiles.
Eclats éblouissants d'une mémoire fracturée
Quand tes lèvres m'abreuvent de sève originelle
J'ai faim du grain laiteux de ta peau retrouvée
Et à l'aube des temps chantent nos âmes jumelles.
Et lorsque tu blottis, bel oiseau porcelaine,
Ta tête entre mes seins lourds et tendres de laine,
Mes doigts vagabonds se perdent dans tes cheveux,
Et bâtissent un abri, de leur chair primitive.
De mon désert interne, je découvre, captive,
L'étoile du berger dans le ciel de tes yeux.