Sans bruit, sur ce lac miroir
Où vogue le reflet de ma mémoire
Je te vois Oh ! grand cygne.
Comme ces exils, ridicules et sublimes.
Toi aux belles plumes blanches.
Je t’écris en noir comme une revanche.
Malgré tes pieds palmés et ton cou courbé
Tu restes le symbole d’amour et de fidélité.
Tu fus l’oiseau dédié à Apollon.
Ce ne fut pas le sort du petit cochon.
Face à toi, je ne peux détourner le regard.
Et je deviens le vilain petit canard.
Impatiente, j’attends que mon heure vienne.
Pour enfin déployer mes ailes.
Je me vois près de toi à te caresser.
Et pourquoi pas avec toi voler.
Dévoilant ton blanc pur, tu quittes la pureté de l’eau
Pour t’envoler encore et toujours plus haut.
Comment veux-tu que face à cette sublime envolée
Je ne me surprends pas à rêver ?
Nage.07.08.11.