Amourettes d’un jour, vagues regrets et soupirs
Lorsqu’est venu le temps de replier la tente
On se dit que plus tard viendront les souvenirs
De ces douces chaleurs et moments de détente
Dont la grâce de l’été voulut nous gratifier.
Les vallées verdoyantes et l’onde frissonnante
Nous font une nature qu’on ne peut oublier
Pas plus que les senteurs, les bruissements et l’attente
D’un coucher de soleil ou d’un vol de ramiers.
La vie revêt l’habit d’un paradis perdu
Et c’est toujours ainsi lorsque l’été nous laisse
Que le futur proche présente arêtes et aigus
Au point de faire grandir la crainte qu’il ne nous blesse.