Tu as envahi ma vie
Pris d’assaut mon esprit
Tu me menaces au plus fort de la nuit
De désert, de famine verbale si je fuis
Exigeant sans cesse la taxe d’écriture
Bousculant mes émois, au risque de ratures.
Tu t’es dans mes pensées lentement immiscée
Ne laissant à la prose qu’un statut d’employé
Enlève-moi ces chaînes, ne sois pas hostile
Libère un forçat, des vers, de la rime et des effets de style
Ecoute ma prière, satanée Poésie
De quel droit peux-tu me retenir ainsi.