A l’ombre d’un pommier du Japon en fleurs
Je devinais une silhouette vaporeuse
Une colombe s’est posée tout’en douceur
Aux pieds de la jeune fille mystérieuse.
Moi blotti au creux de mon rêve, je frémis
Tout estourbi par les bruits venus d’ailleurs ;
Où étais-je ? Mais en pays de poésie
Me dit un ange blond, chassant ma frayeur.
Ici tu es bien dans la cour des poètes
Au milieu des nuages et loin de Ta vie ;
Ici les mots tombent en fines gouttelettes
Pour habiller de fraicheur tes maux tous gris.
Je reviens me cacher dans ce beau jardin
Les jours où la nuit s’étire trop en langueur.
Je suis seul au milieu des petits lutins
Qui de mes sentiments sont les traducteurs.
Je me prends à rêver d’un jour rencontrer
Mes amis d’Alchémy, tous sur le manège,
Le manège au fond du parc des pensées,
Bien loin des sacrilèges et des sortilèges !