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 Destinée (I)

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Dehorian
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Dehorian

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Date d'inscription : 08/04/2011
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MessageSujet: Destinée (I)   Destinée (I) EmptyJeu 15 Sep - 14:15

Hum... ce n'est pas une nouvelle, c'est la dernière mouture en date du début du roman sur lequel je bosse depuis mes quinze ans. Mais j'aimerais avoir des avis sincères et objectifs dessus, so...


Le massacre a pris fin, songes-tu presque malgré toi en regardant choir le corps sans vie et sanguinolent du dernier membre de la troupe de brigands qui en avait après ta vie.

Le massacre a pris fin… et tu l'as pourtant conservé, cette vie. C'est d'ailleurs, étrangement, ce qui te choque le plus dans tout ça. Tu es toujours vivant alors qu'en toute logique tu ne devrais plus l'être. Pourquoi ton tour ne vient-il pas? C'est la question qui se met à tournoyer dans ta tête lorsque tu détaches les yeux du cadavres sanglant pour le reporter sur la créature qui l'a tué. Et quelle créature.

Car c'est peut-être la première fois que tu en croises un, mais il n'est guère possible de se méprendre sur ce qu'elle est. MaTolk. Un simple nom qui en dit long. MaTolk, Loup Noir. Une créature de légende réputée invincible, qu'on dit capable de même terrasser un Dragon. Une soudaine et inattendue envie de rire te prend en songeant que tu as sous les yeux le plus cinglant des démentis à tous ces idiots arrogants qui pensent qu'ils n'ont en fait jamais existé. Une envie qui s'enfuit bien vite quand la créature pose à son tour les yeux sur toi…

L'espace d'une seconde ton esprit, entraîné depuis ton plus jeune age à analyser froidement et dans l'instant tout ce qui t'arrive, te remet en mémoire tout ce que tu sais des MaTolks. A la fois peu et beaucoup. Peu parce que personne ne sait véritablement grand-chose sur eux, mais beaucoup parce que tu es peut-être un de ceux qui en savent le plus long sur le sujet. Or chacun sait qu'au Royaume des aveugles, les borgnes sont rois.

Que sais-tu alors des MaTolks? Les légendes en parlent comme de créatures implacables et invincibles. Tout le monde connaît la geste d'Aän'Ermon, où comment l'ambition dévorante d'un roi trop sûr de sa force aura valu la mort à plus de dix mille soldats. Le prix à payer pour avoir voulu envahir la Forêt Interdite, le territoire sacré des MaTolks. Dix mille hommes terrassés en quelques heures… par treize Loup Noirs.

Et c'est une telle créature qui te fait face actuellement, une créature qui pose sur toi un regard d'un vert intense où tu lis clairement de la… curiosité. De l'étonnement aussi. Et, chose étrange, de l'hésitation.
Un frisson te parcoure soudain l'échine, violent, glacé, tandis que tu prend conscience que…que ce MaTolks qui vient de tuer en moins de trente secondes une dizaine d'hommes armés et visiblement aguerris te regarde le plus tranquillement du monde avec l'air de se demander ce qu'il va bien pouvoir faire de toi.

C'est là qu'il incline légèrement la tête tout en plissant les yeux, lui donnant un tel air… intrigué que tu ne peux retenir le rire qui spontanément te vient aux lèvres. Tu ris. Un rire impulsif, totalement irrationnel, un rire venu de tous les chocs successifs que tu viens d'encaisser en moins de cinq minutes, un rire qui fait fi de ton précieux contrôle de toi, de ta terreur, de ton chagrin, de ton dégoût et même de ta raison.

Un pur fou rire aussi incœrcible qu'hystérique, se figeant pourtant dans ta gorge lorsqu'il fait un pas en avant. Le temps semble alors se ralentir. C'est à ce moment là que tu comprend qu'il ne veut pas ta mort. Oui car si tel avait été le cas, tu aurais d'ores et déjà rejoint ton maître et ses assassins dans l'oubli glacé du néant.

Un autre pas, et vos yeux se croisent. Dans les siens, un amusement indécis et comme une lueur de défi. Une légère pointe d'ironie. Dans les tiens? Surprise et incompréhension. Un rien de colère et de fierté aussi qui t'oblige à lui rendre regard d'émeraude pour regard de jade. Mais plus aucune trace de peur.

Encore un pas. Ton cœur s'accélère, ton souffle se fait court. Et, de nouveau, un frisson, comme en réaction à quelque chose qui envahit d'un seul coup l'air ambiant. C'est comme si autour de vous tout était comme… suspendu. Comme si la nature elle-même retenait son souffle.

Un nouveau pas. Cette fois c'est toi qui retiens ton souffle, tandis qu'il est désormais si près que vous êtes presque à vous toucher. En cet instant, soudain, quelque chose en toi se réveille. Comme un instinct venu du fond des ages. Tu poses un genoux au sol, sans pour autant le quitter des yeux.

Un dernier pas. La magie qui semble vous avoir guidés l'un vers l'autre peut désormais œuvrer. Une impulsion subite qui t'envahit. Pourrais-tu y résister? Non. Voudrais-tu y résister? Guère plus. Alors tu cèdes. De toutes façons qu'as-tu à perdre?

Tu prends sa tête entre tes mains avant de poser ton front sur le sien, sans qu'à une seul seconde il fasse mine de se dérober. As-tu seulement remarqué que ce faisant tu mettais en contact cet autre point que vous avez en commun, en sus de vos regards à l'éclat forestier, cette marque blanche en forme de losange que vous avez tout deux au dessus des yeux?

Peu importe, de toutes façons, désormais cela ne compte déjà plus, puisqu'à l'instant où vos deux marques entrent en contact, ton monde devient fou, un maelström de sons violents et d'images agressives saturant soudain tes sens, te rendant complètement sourd muet et aveugle l'espace d'un effroyable instant d'éternité durant lequel tu te retrouves seul dans le néant le plus total.
La panique te submerge. Plus aucun point de repère, plus aucune sensation, juste cette envie de hurler que tu ne peux satisfaire, les sons refusant de sortir de ta gorge.
"Ne perds pas pied."
Sous le coup de la surprise, l'envie de hurler disparaît. Tu es toujours dans le néant, et cette voix qui sort soudain de nulle part.
"Ne perds pas pied. Tu dois rester calme. Concentre-toi. Une image. Un souvenir. N'importe quoi. Focalise-toi. Et apprend."
Se focaliser… Ça tu sais faire. N'importe quoi… Et tu sais d'instinct, sans trop comprendre pourquoi, que la première chose qui te vient en tête est la bonne. Une chanson que tu tiens de quelqu'un de très spécial qui t'a sauvé la vie autrefois.
"Quelle chanson?"
Tu sourirais si tu pouvais, et alors qu'un calme surnaturel, aussi glacé qu'amusé, semble tomber sur toi comme un voile, tu te lances.

"Et viendra pour moi l'heure du loup
Où je devrais ouvrir mon âme,
Et accepter d'en faire l'offrande
Pour espérer toucher la sienne."

Autour de toi, soudain, le néant cède la place à… un lieu qui n'est pas celui où tu te trouvais… Tu es dans le chapitre Ki'bélan de Marcusia. Tu es chez toi. C'est là que tu as grandis. Comment es-tu arrivé là?
"Simple, tu n'y es pas. Nous sommes… dans un de tes souvenirs. Enfin je crois."
Vous?
"Oui, nous. Toi et moi. Enfin, voyons. Qui d'autre? Mais ne recommence pas. Regarde et apprend."
Soit… Tu t'intéresses donc de plus près à la scène qui se dévoile sous tes yeux.
Le chapitre Ki'Bélan… Plus précisément une des salles de méditation. C'est là que tu remarques que quelqu'un est justement en train de justifier l'appellation de la salle.
"Tsssss. C'est un de tes souvenirs. Regarde mieux."
Un de tes… tu fronces les sourcils, examinant de plus près la personne en question, pour constater qu'il s'agit de toi.
"Évidemment. C'est un de tes souvenirs. Tu as compris?"
Oui. Là tu as compris.. Vous êtes en train de revivre un de tes souvenirs… de l'extérieur.
"C'est ça. Tu n'es pas si lent que ça en fait. Surprenant pour un Dolk. On va peut-être pouvoir faire quelque chose de toi."
Ben tiens. Tu préfères t'abstenir de tout commentaire, pour te réintéresser à la scène qui s'offre à toi.
Un instant, tu te demandes ce que ce souvenir a de spécial. Tu as médité des centaines de fois dans ces salles. Laquelle de ces fois est-ce là? La réponse te vient très vite, lorsque une forme, vague, indistincte, semble sortir de ton corps. Une forme lumineuse, mais d'une lumière faible et tremblotante. Et là tu sais.
"Tu es un Dolk de Lumière… Oui, décidément on va vraiment pouvoir faire quelque chose de toi."
Dolk de Lumière… Oui, c'est plutôt bien vu. Tu es de fait un initié Ki'Bélan, un Gardien de Lumière, ainsi que l'on nomme le troisième des Ordres de Lumière, ceux qui suivent l'une des trois voies du Ki'Séran, celle de l'érudition.
Et vous êtes en train de revivre l'instant où tu as gagné ce titre…
"C'est donc ça. Oui, tu as bien choisi. C'est un souvenir important. Et qu'as-tu appris ce jour là? Quelle étape as-tu franchit?"
Drôle de question… Peu importe. Tu regardes la forme qui, tu le sais, n'est autre que ta forme astrale, ton… esprit sorti de ton corps, et tu revis de nouveau cet instant si particulier pour toi. De l'intérieur cette fois.
Qu'as-tu appris ce jour-là? Que tu pouvais t'affranchir de barrières apparemment infranchissables. Que tu étais apte à te servir du Don de la Lumière pour libérer ton esprit de toutes contingences matérielles. Que la Lumière t'acceptait pour l'un des siens, et te reconnaissait pour un de ses Initiés.
"Faux. Ce n'est pas ça la vraie leçon. Ce n'est pas pour souligner de telles évidences que nous sommes là. Tu ne vois donc pas? Tant pis. Nous y reviendrons… peut-être."

"Et viendra pour moi l'heure du loup
Où je devrais ouvrir mon âme,
Et accepter d'en faire l'offrande
Pour espérer toucher la sienne."

Soudain vous revoilà dans le néant. Mais quelque chose à changé. Il semble moins dense, ce néant, moins compact. Mais tu n'as pas le temps de penser autre chose. Autour de toi, sans crier gare, tes sens te sont rendus, ton corps se manifeste à nouveau, brutalement.
Un battement de cœur. Une rage sauvage s'impose à toi, une rage que tu ne comprends pas, qui ne vient pas de toi. Une puissance hors de toutes normes semble soudain t'envahir. Ton esprit se braque sous l'afflux de cette force incommensurable.
"Résiste, accroche toi. Focalise toi".
Le pouvoir afflue, furieux, dévastateur.
"Domine-le. Ne cède pas."
Tu t'accroches à cette voix impérieuse comme un naufragé à un morceau de bois mort. De nouveau ton corps s'éloigne, de nouveau tes sensations s'estompent. Et le néant revient. Cette fois tu l'accueilles comme un îlot de calme et de sérénité.
"Forcement. Nous sommes dans l'œil du cyclone. C'est le domaine du calme ici."
L'œil du cyclone? Quel cyclone?
"Ça… c'est à toi de le découvrir. Mais c'est à mon tour. Prêt pour le voyage?"
Quel voyage? De quoi…?

"Et viendra pour moi l'heure du loup
Où je devrais ouvrir mon âme,
Et accepter d'en faire l'offrande
Pour espérer toucher la sienne."

Tu n'as pas le temps de penser autre chose que le néant reflue, créant un nouveau décor mental, matérialisant un nouveau souvenir. Mais celui-ci… il n'est pas à toi.
"Évidemment, puisque c'est le mien. Regarde. Regarde et apprends…"
Tu obéis à l'injonction de… de peu importe qui, et tu te mets donc à observer le lieu où vous vous trouvez. La forêt. Une forêt sauvage, à priori vierge de toute présence humaine. En cet instant, tu sourirais si tu pouvais, tant la beauté farouche et… vivante de cet univers de verdure te parle. Tu as une inexplicable impression en regardant ce lieu. L'impression d'être chez toi…

Ce n'est qu'une impression, mais elle s'accroche et persiste, même lorsque tu te rend compte que le paysage défile sous tes yeux plus vite que si tu galopais sur un pur sang du Kator.

C'est à cet instant que tu prends également conscience de la forme noire juste devant toi, qui courre plus vite que le vent lui-même.

Un mouvement soudain sur ta droite. Une seconde forme, tout aussi noire que la première, qui finit par bondir sur celle-ci, lui coupant net la route.
C'est là que tu prend conscience de ce que sont ces deux formes. Des MaTolks. Et de s'observer l'un l'autre, de se tourner autour, semblant se défier du regard. Prêts au combat, ne semblant même pas te remarquer.
"C'est un souvenir, mon souvenir. Garde-le en tête."
Et soudain, l'un des deux bondit. Le combat est bref, mais ça ne le rend que d'autant plus intense. Tu as l'impression d'avoir sous les yeux une tempête de pure obscurité qui soudain se déchaîne, avant de soudainement se teinter de rouge, lorsque l'un des deux, celui là même qui a lancé l'assaut, fini par s'effondrer, gémissant.
"Un bon souvenir. La première fois que j'ai défendu mon rang d'Alpha de la meute."
Cette pensée te parvient au moment précis où le cris du loup victorieux se met soudain à faire trembler la forêt elle-même. Et soudain le monde qui redevient fou…

"Et viendra pour moi l'heure du loup
Où je devrais ouvrir mon âme,
Et accepter d'en faire l'offrande
Pour espérer toucher la sienne."

Ton sens de l'équilibre vole en éclat d'un seul coup, sans crier gare, te jetant tête la première dans le chaos le plus total. Un temps, tu luttes contre la panique qui t'envahit, contre ce cri qui gonfle tes poumons. Contre même ce vertige qui te saisit.

Un temps… Et puis…

Et puis aucun mot ne saurait décrire ce qui se passe alors. On pourrait parler de fusion, on pourrait parler de symbiose, mais tout cela serait… inapproprié. Oui, car ces deux notions en incluent une troisième, celle de perte. La perte d'une partie de soi-même. Rien de ça ici, bien au contraire.

C'est comme si un pan tout entier de ta conscience sortait enfin du néant pour prendre la place qui était sienne de toute éternité. Comme si ce manque que tu ressentais si profondément au fond de toi que tu n'avais même pas conscience de son existence venait enfin d'être comblé. Comme si enfin, tu étais vivant. Si pleinement vivant que tu comprends qu'avant ça, tu ne faisais qu'exister sans même savoir ce que le mot vie signifiait.

Et tu peux sentir ton souffle se mêler à celui de ce MaTolk qui vient de la sauver, cette vie qui bouillonne dans tes veines, pour ne plus faire qu'un avec lui. Un seul souffle, un seul cœur, une seule âme et pourtant, deux corps.
Vos forces se conjuguent, s'additionnent. Tu sens ton corps devenir plus fort, plus résistant. Tu sens le pouvoir qui se met à couler librement en toi, violent, sauvage, impérieux. Et lui qui peut sentir tout ce que tu es s'associer à ce qu'il est. Ton savoir, tes réflexes, ton humour, cette intelligence aussi acérée qu'intuitive qui te caractérise, ce don pour la prose et la rime qui font partie intégrante de ton être, tout ça passe directement en lui, pour devenir sien.
Désormais, tu le sais, vous vivez, vous vibrez même, à l'unisson. Désormais, l'un ne peut pas plus aller sans l'autre que l'autre ne peut aller sans l'un. Il n'y a plus ni Yéonaten ni Shadow, ni toi ni lui. Il y a vous, et c'est tout.
Un temps, et le monde autour de vous semble comme ne plus exister, ne plus rien vouloir dire. Un temps, et c'est un tourbillon de pouvoir pur, aussi soudainement brutale qu'un orage d'été, qui se met à faire vibrer tout ce qui existe alentour. Un tourbillon dont vous êtes le centre.
Un temps. Et puis tout s'arrête d'un seul coup tandis que le temps reprend son cours normal.
Hébété, tu manques tomber à la renverse, rompant le contact physique avec… Shadow, avant de t'écrouler sur tes avants bras, cherchant à reprendre un souffle que tu ne te souviens pas avoir perdu.
Que ressens-tu en cet instant? Incrédulité, totale et franche incrédulité. Ton esprit se bloque, refusant d'accepter la réalité de ce qui vient de se produire. De tout ce qui vient de se produire.
Cette attaque d'abord, brutale, injustifiée, alors que vous vous approchiez, ton maître et toi, de l'orée de cette forêt qui était votre destination. Cette vingtaine d'hommes en armes sortie tout droit de nulle part qui soudain vous chargeait.
Et puis la mort de ton maître, de Malnu d'Ekaran, le Dominar suprême des trois Ordres de Lumière, abattu d'une flèche dans le dos. Un tel choc que tu es resté sans la moindre réaction alors que ta monture, affolée, te désarçonnait.
Et le moment où tu t'es retrouvé encerclé, celui où tu as dégainé ta dague, prêt à mourir en te battant et où ils ont ri, moqueurs.
Un rire qui s'est très vite éteint quand un grondement puissant l'a aisément couvert. Le grondement de Shadow, que la menace planant sur toi avait comme conjuré sans que lui-même sache comment. Tout ce qu'il a compris, sur le moment, c'est que son jeune compagnon de rêve était bien réel et qu'il allait mourir.
Et puis…
Un temps et tu ne sais plus que faire, un temps et c'est juste trop pour toi. Beaucoup trop. Qui pourrait accepter tout ça, d'un seul coup, sans y perdre la raison? Qui?
Un temps… Et puis soudain un long, un puissant hurlement se fait entendre, le hurlement sans pareil de l'Alpha des MaTolks. Et c'est comme si c'était toi qui le poussait. C'est tout aussi libérateur. C'est assez, en tout cas, pour que peu à peu, tandis que Shadow hurle, tu t'apaise. Assez pour que tu ressentes d'un seul coup, de plein fouet, un harassement tel que tu n'en avais jamais ressenti.
Et là, d'un seul coup, n'en pouvant juste plus, tu t'écroules, inconscient…
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Damona Morrigan
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MessageSujet: Re: Destinée (I)   Destinée (I) EmptySam 17 Sep - 13:02

Je te donne mes premières impressions. Tout d'abord l'histoire, elle est fort intéressante, elle entraîne le lecteur dans son univers fantastique dès les premiers mots. Le lecteur découvre et vit toutes les émotions, le ressenti du personnage principal et les partage avec lui. Les différents "mondes" paraissent réels. Les transitions sont très bien décrites. J'aurai envie de lire la suite sincèrement. Pour la narration, elle est riche de sensations (cela j'apprécie vraiment). Une seule chose pourtant me gêne, c'est le choix du sujet en la 2è personne du singulier au lieu de la 1ère. Je pense que c'est voulu, l'impact de ses pensées, ses paroles, ses descriptions est plus fort mais on a du mal à suivre, ne sachant pas à certains moments qui parle. Tant que le héros raconte son histoire le "tu" peux être employé à mon avis mais dès qu'il y a un dialogue il serait mieux d'employer le "je" à mon avis.
Voilà, j'espère que tu as compris quelque chose à mon charabia et que j'ai pu t'aider en quoi que ce soit. En tout cas, je me répète, c'est un début de roman fort intéressant, prometteur par sa richesse de sensations et d'émotions fortes dans un univers fantastique bien élaboré. Bravo !
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Dehorian
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MessageSujet: Re: Destinée (I)   Destinée (I) EmptySam 17 Sep - 13:41

J'ai tout compris vi Wink

Et je te remercie un de ton avis et deux d'avoir pris le temps de tout lire et d'y réfléchir Very Happy

Ensuite... Ensuite je vais au moins répondre sur un point:

La narration à la seconde personne. C'est ma marque de fabrique. Ma forme de narration. Et je l'ai déjà testée sur une bonne centaine de personnes. Tous m'ont fait la même remarque que toi au départ. Tous. Puis... une fois l'habitude prise, tous m'ont dit que je ne devais en aucun cas changer ça. Que c'était juste excellent. Sincèrement.

Pourquoi j'écris de cette façon là? Hum... j'ai pas envie de faire dans le "déjà fait, déjà lu". Et... et je sais le potentiel qu'à cette forme de narration-là. Un potentiel juste extraordinaire. Le problème ici c'est que tu n'as qu'un début. Tu aurais une centaine de pages tu adhérerais, a moins de faire figure d'exception à la règle Wink

Ceci dit je prends en compte ton avis, et je vais réfléchir à une façon d'améliorer la phase dialogue de cette forme de narration :p

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Damona Morrigan
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MessageSujet: Re: Destinée (I)   Destinée (I) EmptySam 17 Sep - 15:38

Super ! A l'occasion mets nous une petite suite si tu le veux bien. Wink
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