J'attendais...
(Parfois il faut attendre)

Face à moi, une fenêtre est ouverte.
Derrière la fenêtre : un couple, une enfant vêtue de rose.

La fenêtre est refermée.
Plus de rose.
Je vois dans la vitre le reflet du platane qui hésite.

On ouvre à nouveau.
Une petite main sortie d'une manche fuchsia s'agite,
Le platane s'est évanoui: je vois à nouveau la petite.

Quelle réalité alors?
Celle de l'arbre de l'autre côté de la route?
Celle du reflet qui palpite et se trouble dans la vitre?
Celle de l'enfant?

Par le jeu d'une fenêtre ouverte puis muette,
L'une apparaît, l'autre s'efface,
Dans mon regard, multiples traces.

Quel dilemme Baba et tu nous as menti sur la localité tu disais vivre dans le bois des bouleaux blancs ou y aurait-il un platane en plein milieu !

Joli !

Jeux de fenêtres, réalité escamotable, c'est de prestigiditation-poésie, je crois que nous le valons bien...

J'ai aimé ces scènes qui apparaissent et disparaissent pour ne nous laisser que le souvenir de visions fugaces.

J'étais en déplacement ce-jour là Damona...descendue de ma montagne pour une journée de formation en Vallée du Rhône, j'avais posé ma voiture dans un parking, face à la maison où vécut Stéphane Mallarmé!!ça ne s'invente pas, vrai de vrai!!! et c'est de cette maison à la fenêtre ouverte qu'est né ce poème modeste...

Juste une impression...

La descente de la montagne t'a réussi alors ! J'espère la formation également. Merci beaucoup pour le partage Baba

J'aime beaucoup ton poème où les réalités -illusions?- se mêlent au gré d'une fenêtre ouverte ou fermée.. Bravo.