J’ai tant de larmes sur mes dimanches,
Les jours de fêtes, mon âme débranche !
J’aime l’automne sur la réserve,
Quand vient le temps où moi j’observe !
Tapis de feuilles sous la brume ;
Un bon vin chaud car je m’enrhume !
Sous le crachin d’un ciel breton
Il n’y a personne sur le béton ;
J’ai mis mes gants et mon cache-nez,
Mon grand manteau bien boutonné.
Je mangerai un pot-au-feu
J’prendrai mon temps au coin du feu !
Pour mon quatr’heure, un chocolat
J’aurai marché, j’aurai bien froid !
Je rentrerai à « porte nuit »
Dans le silence d’une rue sans nuit.
Après la douche, un chaud potage
Au fond du lit, je s’rai « en nage »
Je rentrerai dans un bon livre
Là où l’histoire me rendra ivre !
Petit matin, la nuit passée
Je me cach’rai sous l’oreiller :
Ba’ c’est dimanch’et j’ai le temps
Car le dimanche, on tue le temps !