Trente et un décembre mille neuf cent quarante cinq
Toi tu pointais ton nez, huit ans avant moi;
Je ne t'ai pas croisé, le destin ne voulait pas !
Moi ce soir, je suis las, accoudé au zinc...
De ta courte vie, de ta mort j'ai rien su ?
Je n'ai jamais osé poser de questions,
Pour mes parents ce fut si dur de faire front !
Mon ainé je pense à toi, j'aurais voulu...
Te connaitre, me confier et tout partager...
In consciemment aujourd'hui encore tu me manques,
Tu manques à ma vie alors toujours "je banque"
Bancale sur mes sentiments, moi l'étranger;
Je n'ai pas raté ma vie mais c'est tout comme;
J'ai perdu mes repères en perdant l'Amour !...
Je crois que cet amour fut en faux jour ?
Alors ? Si c'était toi que j'aimais en somme ?
Mais lui aussi, il est parti sans écho...
Pourtant comm' à toi je ne lui en veux pas,
Car toi et lui, lui et toi c'est "au delà !"...
Mais sur ma vie depuis il ne f'ra plus beau !...