Un nuancier de rouges et d’ors
Tapisse toutes les allées
Comme pour honorer les morts
En ce jour qui leur est dédié

Le platane dénudé en tendant ses bras
Tente de retenir ses dernières feuilles
Mais elles tournoient et tombent sous mes pas
Que foulent ce chatoyant linceul

Un halo de brume entoure la blanche tombe
Où tu reposes, ma petite princesse
Sur la cime d’un arbre s’est posée une colombe
Qui égrène des notes en un chant de tendresse

La grille du cimetière se referme en grinçant
Sur la boîte de tous mes souvenirs
Ne subsiste plus que le murmure du vent
Qui fait écho à mes soupirs.