Comme il n’est pas aisé en ces temps difficiles
De trouver le bon pas et chaussure à son pied
Une fois les miennes chaussées, je me tiens bien tranquille
Les choyant, bienheureux avec ce qui me sied
Les nourrissant tellement, à grand renfort de crème
Qu’à la fin, bien repues, elles vont s’alourdissant
Me faisant le pas gauche, ma démarche un problème.
Elles avaient fort goûté, Dieu que c’est indécent,
A ce surcroît de soins, caresses sur leur peau
S’étaient gavées de laque et de cire bien chaude
Appréciant le confort du pied qui se veut beau
Prenant de l’embonpoint, faisant la marche pataude
C’était vraiment le pied, point trop hélas n’en faut.