Glisse
comme larme entre les cils
une pensée au cœur du sensible
le corps déplisse les voiles
rien ne demeure
de ce qui occultait
la joie sereine
voyage une pupille légère
au temple ignoré depuis l’enfance
du fond de l’être émerge la voie
qui dissipe la brume alentour
et le paysage se réveille
comme un grand paquebot chantant
que l’oiseau ivre de vent
remet à flot
j’ouvre mes mains à tous les matins ailés
.