Les rails, ventre à l’air ferraille luisante
Attendent patiemment les longs trains de banlieue
Les voyageurs se pressent, espoir en bandoulière
Baladeur à l’oreille, téléphone à la main
Les trains de marchandises décoiffent le chaland
Et se moquent, bruyants, des toutes petites gares.
L’oreille se tend au micro qui égrène
Des messages qui préviennent que le temps se perdra.
Le métro trop poli salue toutes les stations
Ferme la porte au nez du passager flâneur.
Le TGV bien fier, ne laisse que du vent
Aux gares de seconde zone.
Les rails tout brillants d’étincelles et d’excitation
Espèrent , grand ouverts, les assauts des beaux trains.