Brumes d’hiver, terres gelées, morsure salutaire que de sentir l’air entrer, la musique reste douce dans cette contrée abandonnée, trop de barrières érigées contre toutes les plus belles volontés, œillères démesurées pour décaler la réalité, souffle déchiré, voyageur paumé, épuisé, si j’aurais su t’aimer ? Je ne suis que chien de misère enragé, peut-être aurais-je connu fidélité et ta main ne pas arracher, mais rien d’autre à exprimer, que coup de crocs et faim de décharné, pas de place pour moi non, ni debout ni à genou, pas de caresse sur moi non, que des pluies de coups, pas de putain de paradis pour les incompris, pas d’autre dans le lit, pas de sentiments inédits, que des mots pour rien, puisque je vous maudit, je crache sur ces liens, qui ne vous fait pas plus humains que les découvreurs de monde et leur bite à la main pour rendre plus beau l’immonde en effaçant le cauchemar païen. Tu me dis chelou, mais pour cela aurait-il fallu que tu cherche encore un peu, ou au moins que tu entrouvre les yeux, peut-être aurais-tu vu pearl-harbor ou les monts de l’Olympe, je ne te demanderai pas d’amour, juste un peu plus de lendemain, sans rien en retour que tes mots d’humour et tes volutes de parfums, il ne me reste que mes discours se fracassant sur les rivages, puisque tu as fermée les yeux, j’effacerai ton visage.