Le hasard trace de sombres figures fractales
Au front de mon honneur tendu de fières soieries
Le passé me berce de nombres et de cabales
Le sort est bien curieux en son obscure prairie.
Les chemins de la vie ont usé mes chaussures
Bien des répétitions ont gravé leur refrain
Au revers de mes vestes, à leur pleine mesure
J’attends, terrible espoir, de jeunesse le regain.
À la fleur de mon fusil s’est tué
Le temps joyeux de ma puérile insouciance
Mes regrets à l’érosion des ans ne sont pas habitués
Jadis je fus si riche d’une exquise innocence