Attache-donc ces clous à tes paupières,
Pour les fantômes est douce la fange d’hier,
Laisse-là s’écouler poisseuse et tiède
Pour ce dont tu souffres il n’est de remède.
Tourne en dedans ton regard
Il sera toujours bien trop tard
Rien ne vaut d’être vu
D’autres aveugles y ont crus
Alors dans un dernier effroi
Quand sonnera au beffroi
Un horrible présage
Que la tristesse devienne ton sang
Abandonne ton cœur sur ce banc
Car tu n’en as pas l’usage