Broyée la souffrance dans l’étau de mes cris
Déchirée ma peine aux lambeaux larmoyants
Contre la douleur, de mon âme la mutinerie
Fait écho à ma foi, la force du croyant.
Ma détresse aboyée du fond des abysses
Pour ébranler la fière assurance du bonheur
La complaisante humeur d’une joie bien lisse
A troué de la nuit le fin voile de noirceur.
Le hurlement triomphant de ma blessure s’élève
Au cœur de l’amertume, brûlant breuvage
Le malheur a son rythme et ne suit pas nos rêves
J’irai panser l’outrage des plaies, en accuser le dommage.