Mes doigts sont bien rangés, cinq à gauche et cinq à droite
Et mon cœur bat son rythme régulier
Ce que j'ai appris est sagement resté
Entre les murs de mon cerveau

Sous ma peau mon sang
Coule tranquillement
Abreuvant de vie
Mes membres engourdis

Je marche sur la route brillamment éclairée
Et lorsque parfois le doute
Vient me bousculer
Je sais m'y prendre pour le refouler

Le long de l'allée un bosquet de chèvrefeuille
Délicieuse sensualité
Dissimule l'étroite entrée d'un étroit sentier
Un pas hésitant m’en approche

Alors ma volonté s’immobilise
Enfin je lâche prise
Un rauque murmure échappe à mes lèvres
Je me laisse emporter par la fièvre

Mes mains accueillent des désirs infinis
Des périlleux plaisirs ont vidé mon esprit
J’ai tout oublié
Jamais je ne saurai revenir


Sous le chèvrefeuille la lumière a coulé
En longues saccades embrasées
Et je suis égarée
Dans la nuit douce du sentier

J'aime tout simplement ces mots.

Se lover dans la douceur voluptueuse de la nuit....

Très joli, j'aime !

Très doux égarements !

" l'étroite entrée d'un étroit sentier", c'est sacrément resserré. Sinon, j'aime. Toujours si pleine d'idées la Baba, même si je trouve les deux dernières strophes superflues, comme si on avait voulu les y mettre par force. "Mes doigts sont bien rangés, cinq à gauche et cinq à droite", tu sais que tu es géniale parfois ? :queen: C'est toi la reine ! N'est-ce pas d'actualité ?

merci...je sais...:-) parfois...
pour les 2dernières strophes..c'est vrai que sans le texte est plus..resserré? mais en fait c'est étrange ce que tu dis car il me semble que ce qui est venu de ce texte en 1er est la 1ère strophe et la fin ; pr une fois je savais où je voulais arriver...mais bon certaines choses nous échappent, parfois.