(le dernier de la vieille année !)
Gouffre stellaire
Une lueur de brume brasille
devant la gueule grande ouverte
de la planète noire
Oui
déposer les armes de la mémoire inquiète
se laisser absorber
laver ses plaies au sang de l’oubli
ouvrir son cri et laisser enfin la nuit neuve pénétrer
la laisser froisser la dentelle épuisée des jours
et tailler dans la chair des ombres
le candélabre où vacille la fleur-étoile de garance
le vent infiniment tendre du matin mérité
viendra la souffler
.