Dans le vent rugissant sur le monde azuré
Les cordes d'un violon tourmentées par l'archet
Sauvage de Mozart incrusté en mon sang
Ouvrent des horizons où je chois lentement.

Et puis dans la douceur succédant à ce bruit
Je peux reprendre pied au centre de ma vie
Sans la crainte envolée de n'être à tout jamais
Qu'un pauvre usurpateur voulant être admiré

Car dans la poésie je sens mon âme morte
S'éveiller à la vie et me conduire aux portes
Menant à la maîtrise de mon art insensé,
La magie de mes mots que je dois dominer.

Alors je mets à nu les travers de mon âme
Sur le violon perdu de ce Mozart en larme
Dont je perçois l'écho apposant en mon cœur
La folie d'un génie dont je vole l'ardeur.

La poésie en moi cherche une échappatoire
Aux drames de ma vie dont je subis le noir
Mais voila qu'en ce jour j'arrive à la soumettre
Et de ma vie enfin je veux être le maître.