Voilà, on y est
Voilà…
C’est fait.
On y est.
C’est l’année prochaine…
Et tout ce que nous redoutions est arrivé,
Sauf le froid avec son vent glacé.
Serait-ce la mort de l’hiver ?
Derrière nous,
À quelques jours à peine,
Au-delà du pont à bascule qui sépare les ans,
Les dernières peaux de Décembre se dessèchent.
Avec elles, c’est un peu de notre cœur qui s’assèche.
Surtout, ne pas regarder trop longtemps en arrière.
Entre temps,
Sur les cendres de celles qui l’ont précédée,
La nouvelle année est née,
Nous contraignant à tourner notre regard
Vers le devenir des choses.
Au top ultime,
À ses alentours,
Il y eut comme un embrasement des esprits,
Des cris perçant la nuit,
Un tintamarre de casseroles
Des va-et-vient de klaxons
Et quelques immolations de machines de locomotion.
Puis, alors que l’ivresse se dissipait
Un matin nouveau,
Ouvrit la porte de Janvier.
Voilà…
On y est.
Alors, pourquoi cette amertume ?
Pourquoi cette rage, cette lassitude ?
Les fulgurants feux d’artifice éblouissent l’instant.
Les espoirs sont faits de la même matière.
Les vœux, eux sont tout aussi éphémères.
Seule la musique perdure
Depuis bien des hiers
Comme un écho répercuté.
__« La bonne année ! »
______« La bonne année ! »
_________« La bonne année ! »
C’est fait.
C’est l’année prochaine…
Alors,
Qu’allons-nous faire que nous n’aurons pas à regretter ?
DRK