Dans le prisme du rouge qui goutte lentement
J'entrevois mon visage ou se lit tant de haine
Que mon âme aveuglée s'en vient confusément
Frapper droit en mon coeur, y instillant la peine

Où se noie ma raison.

La flamme dans ses yeux s'éteint beaucoup trop vite
Me laissant esseulé face à la vérité
De cet acte insensé et de toutes ses suites
Faisant de cet instant un temps d'absurdité

Où se perd ma raison.

Et j'éclate d'un rire devenue hystérique
Dont viennent se mêler des sanglots me semblant
De par leur amertume beaucoup trop pathétiques
Pour ne pas être faits des échos de ce chant

Où s'enfuit ma raison.

Et puis en diapason s'éveille cet écho
De mon âme damnée hurlant tout son dégout
De la sombre folie aux méandres abyssaux
Et aux relents d'un sang au parfum bien trop doux

Où se meure ma raison.

Alors je laisse aller les sanglots de mon coeur
Apaisant la folie qui en moi s'est tapie
Et dont les hurlements viennent parler en choeur
A mon âme implorante et à cette incurie

Où s'éteint ma raison.