Entre noir et obscur, j’ai perdu la tournure, plus rien ne bat la mesure, ne respire encore que cette luxure contre les scalpels et les sutures. Il n’y a de joie qui ne se noie, de chagrin qui ne s’étreint, de rire cynique aux larmes sarcastiques sans qu‘impassible ne retrouve stoïque, de souvenirs grinçants comme des lames au goût métal du sang dans la bouche, waiting imperious. Ses bras ont quittés ma peau, peut être en ai-je fais trop, je ne m’en suis pas tout de suite rendu compte, combien de matin ? Au milieu de toutes ces histoires que je me raconte, quand a-t-elle retiré ses mains, au milieu des effluves de marée basse ou de crasse accrochées comme des moules à leur débandant rocher épuisé de lutter contre les lames de fond, les bancs de cons, les ordures et les no man’s land, je connais si bien le chemin qu’elle ni voyait plus d’intérêt à me tenir la main, ou lassée c’est-elle enfuie éprise de nausée me laissant seul, par mes inutiles rages lapidé, comatant dans des parfums de gerbe émancipée, la muerte no me va mas, du moins elle ne me mord plus, je la sait lascive contre la peau d’un autre, au diable vauvert de la fange ou je me vautre et des amitiés si bien épurées que je ne suis que la dernière rature à subsister, by myself ne rien me pardonner, les mots même me fuient, plus de muse à lacérer de mes abjects coup de butoirs épileptiques, pontage épistolaire plus que pathétique, s.o.s, cris anti-héroïque, mais pas de délires oniriques sous les voûtes de la postérité désavouée, œdème lyrique, je vibre encore d’un poème magnifique d’une dame corneille grande reine du savoir pour un déchu déchet noyé dans son désespoir sans phare, ultime foutage de gueule du cafard qui comme par hasard se sent une nouvelle fois trop seul, comme un appel du fond du trou, les crocs bien acérés comme unique porte fermée, oyez, oyez brave homme objet de la vallée des avariés, bien trop à sec pour être pleuré, je ne suis pas à plaindre juste à enfermer, pourquoi pas à exiler sans gerbes ni couronnes, comme une cérémonie de fosse commune un après midi d’automne, que de balayeurs de feuilles mortes et le ballet insurgé de notre si belle époque pour unique cortège qui battrait la breloque, infidélité sauvage sur un air de joie, je m’égard sans sortir de moi, beaucoup trop de vide et pas assez de « non pas ça, surtout pas » et une nouvelle nuit qui se couche sur les scellés de ma bouche, ne reste plus qu’à mettre un point puisque c’est déjà demain, autre jour autre vie, je ne suis personne et personne ne me suit.