Mon Amour
Mon Pharaon, mon Phare, mon Lion,
tu es ma boussole, tu es mon garde fou,
tu es mon pied à terre, terre à terre,
tu es mon Tour, tu es à ma tour,
tu es les pierres de mes fondations,
tu es mon pierre haut que j'invoque les soirs de pleine lune,
à qui j'implore de rallumer ma chandelle morte, et de m'ouvrir la porte,
la porte de mon cœur,
à tes côtés, je rayonne, la Lionne,
tu rugis, je m’assagis,
je gémis, tu t'attendris,
je suis ton Amazone, ta fière cavalière,
les pyramides de tes lèvres me rappellent qui nous sommes,
mon sphinx, tu éprouves mon cœur et mon âmes,
et quand tu me poses la question,
« serais tu prêtes à m'assassiner pour le Divin ? »,
je répond au début un « oui », justifié, raisonné, et troublé,
mais, après, le « non » en pleurs fait place, face à l'absurde de cette énigme,
et je choisie et j'implore de mourir à ta place, mon Amour,
à la question de l'inquisiteur, la sorcière fait se qu'il faut pour ne pas brûler son corps,
Je l'aime à mourir, c écrit,
et c'est ainsi que je gagne ma place parmi les Dieux, parmi les cieux.