Te connaître
J’aimerais te connaître
Réveiller avec toi les grands sentiments
Ceux qui font tourner les cœurs
Les têtes
Jamais tes yeux ne s’attardent sur moi
Tu m’ignores
Royalement
Comme une reine qui s’avance au milieu de l’allée de ses courtisans
Ton regard posé sur une imaginaire ligne d’horizon
Fixe un point dans le lointain
Sans que tu prennes conscience du chagrin que tu m’inspires
Des tortures dont souffre mon âme à ton approche
L’insignifiance est relative
Elle accompagne les ombres pâles
Qui dans notre vie passent furtives
Comme spectres dans la brume qui monte du canal
L’insignifiance est égale à une dérisoire partie
Celle que nous sommes pour l’érudit
Celle que nous sommes pour le nanti
Celle que nous sommes pour le malabar
Celle que nous sommes pour tous ceux qui ont une supériorité à faire valoir
Qui éprouvent de la jouissance à user du mépris
Mais toi
Quel plaisir tires-tu à ne voir de moi qu’une vague silhouette
Si ce n’était que dédain, ce serait déjà exister, peut-être
Tu marches avec une élégance féline
D’un pas sûr et agile
Alors, danse ta poitrine
Ondulent tes hanches
Panthère noire en équilibre
Sur le bord de la ravine
Moi, âme docile
Je vrille
Tu es belle
Belle à maudire la vie
DRK