les lignes de la main
Les mensonges s’abattent en pluie, en trombes
Et se répandent comme la boue qui recouvre les tombes.
Des requins aux dents longues, longues,
Longues comme l’ennui,
Précipitent le monde dans la misère et la nuit.
Alors que, dans les cœurs,
Grandissent la défiance et la peur.
Comment tout cela va-t-il finir ?
Dans la haine et le pire ?
Avec les mêmes chansons ?
Les mêmes slogans à la con ?
Les mêmes « hardis compagnons ! »,
Avec du sang plein les poumons ?
Renaîtrait-il le temps de la mort à tous les prix ?
Le temps des pendus, des tueries,
Des gens qu’on aligne et qu’on fusille,
Pour un rien, pour une mine ?
Pour se faire un peu plus de place
Quitte à se sentir un peu plus dégueulasse.
Que poussent donc de terre
Les tours de métal et de verre,
Phallus dressés vers le ciel crépusculaire.
Que fleurissent les constructions mégalomanes,
Les flèches où pointent les oriflammes,
Les ministères, les palais de justice,
Les prisons, les camps de sévices.
Au pas, on marche droit !
Sans vraiment savoir vers quoi.
DRK