Des mains compatissantes n’ont pas fermé mes yeux,
Ni posé sur mes hanches la promesse des cieux.
Mes derniers cris ont tu ta bouche refermée :
Égoïste silence, absurde et meurtrier.
Je veux coudre mes lèves ! Qu’elles ne laissent échapper
Cette voix faible, inaudible et désincarnée
Qui ne m’appartient plus, qui ne sait que gémir,
Sangloter et prier dans l’attente du pire.
Mes doigts sont des moignons qui bavent leur audace,
En gestes lents scarifient d’inutiles traces.
Un sang épais a voilé mon dégoût ;
Je ne serais plus jamais à genoux.