Que je regrette l'hiver
et les pulls en mohair
la nuit courbant les jours
despotiques atours
et la fièvre glacée
qui s'était emparée
de nos corps indécis
au bal de tes lubies...
Printemps limpide
ton ciel d'azur
est bien trop vide
de mes murmures...
Et sous la corolle des fleurs
j'étire ma pâleur,
pauvre artifice
d'une âme au bord du précipice...
J'attends l'été,
je veux crâner
sous sa démesure :
prendre feu, vivre l'impur
sous une chaleur torride ;
et la tentation morbide
saura m'épanouir
sous la blessure du cuir...