L’ange

On cherche un abri
comme un rêve de calice

On espère un ami
comme un rappel de matrice

un contenant profond qui offrirait son joug à notre vide sidéral

Blotti dans la coupe de tes bras
mon cœur épouserait ta forme
et la vie redeviendrait nectar !

Souvent contre mes épaules
s’adosse une invisible présence
ses ailes sont le berceau
que je n’ai jamais quitté
il regarde mon visage chiffonné
et soutient la croissance des arbres

il souffle son désir de voir l’humanité étreindre la nature d’un amour tutélaire

Un jour une personne m'a dit ceci :
" Sais tu qui sont les anges sur terre ?
Ce sont tes amis "

Voilà...il y a comme ça des paroles de gens qui restent gravées. Parce qu'on a envie d'y croire.

Ton poème Déméter est très très beau.

Ce texte est grave et beau, Déméter, mais il me fait aussi sourire : en lisant ton comm sur "oscillations 'âmes", j'ai vu que nous avions sans le savoir harponné un même mot à des images différentes ...là je te lis et j'y trouve un autre mot, "calice", venu hier dans un de mes textes en chantier... drôles de croisements, les mots farceurs s'amusent à sautiller d'un esprit à l'autre, brassant leurs connotations multiples pour jamais n'offrir le même visage...

Je te relis à présent et suis émue...les arbres sont mes anges, et leur bruissement est une voix disparue, qui m'a donné en partage cet amour de la nature... des poches pleines de bouts de ficelles et des yeux à jamais indulgents.
Merci pour ce texte, Déméter.

Oui, on a des surprises parfois en lisant les textes ou poèmes d'autrui.
L'éditrice de mon histoire jeunesse me dit qu'elle a constaté recevoir des histoires au contenu pratiquement identique. C'est à croire que si nous puisons à la source de l'inspiration au même moment elle nous délivre, à tous, le même breuvage !
après... il y a le travail de fourmi de l'écrivaillon qui apporte des nuances.

Merci de m'avoir lue, Baba yaga.

PS : en plus, si tu parles aux arbres, comme moi-même, nous risquons fort de retrouver souvent des similitudes dans nos écrits.

ses ailes sont le berceau que je n'ai jamais quitté...doux refuge de l'amour protecteur, l'enfance aux senteurs des arbres que l'on enlace ou que l'on griffe. tu parles aux arbres comme je parle à mon ange parfois... je l'ai retrouvé ici