C’était un jour de printemps,
La bergerie était étrangement calme,
Pourtant, après un hiver pesant,
On s’attendait à un bruyant vacarme,
On n’entend pas un bêlement,
Pas même un sabot qui piaffe,
Juste le murmure du vent,
Dans les blés qu’il décoiffe.
C’était une ferme d’antan,
Avec son étable et ses vaches meuglant,
Ses poules se dandinant,
Son coq affable, et ses agneaux innocents.
C’était la célébration du vivant,
La culture sans excédents,
La nature au service des gens,
Avant les maitres du vent.
C’était quand on ne jetait rien,
Que le fertilisant était du purin,
C’était quand on gardait les anciens,
Pour faire rêver les bambins,
C’était quand la photosynthèse
Donnait de l’énergie au gens,
Quand la richesse et ses foutaises
N’avaient court que chez les puissants,
C’était avant les squales,
Les faiseurs de miracles,
Quand le vivant se distinguait des étoiles
Quand la vie n’était pas un spectacle.
C’était avant qu’elle ne se vide
De ses moutons et de ses brebis
Avant que les loups avides
Ne fassent illusion dans la bergerie
C’était quand la raison,
Au printemps, faisait fleurir la passion,
C’était, quand la moisson
Attendait que viennent les pinsons,
C’était une bergerie,
Qui fût vidée dans la nuit,
Car le court de l’agneau Pascal,
C’est envolé, mon général !
Allover 2012