Lorsqu’il n’y a plus que soi
Que soi dans le miroir,
Je n’entends plus ta voix
Ta voix, un au revoir…
Il n’y a plus de raison
De raison de sourire ;
Je n’ai plus de frisson
De frissons, rien à dire…
Je n’ai plus rendez-vous
Rendez-vous attendu !
Personne même dans le flou,
Personne ne m’attend plus…
Je surnage dans les vagues
Les vagues de la vie,
Le naufrage me nargue !
Me nargue ce lourd ennui…
Je n’ai ni peur, ni froid
L’effroi ne me touche pas ;
Comment trouver la foi :
Je ne suis aucun pas ?
Où sont mes souvenirs ?
Souvenirs de jeunesse ?
De tous petits plaisirs ?
De belles nuits d’ivresse ?
Je me souviens de Toi…
Je me souviens de quoi ?
Il y avait tant d’émois
Mais il me reste quoi ?
Ton numéro par cœur :
Je devrais le gommer ;
Gommer toute la noirceur
Dans laquelle j’ai sombré !
On continue sa vie,
On ne la refait pas ;
Moi encore aujourd’hui
Je n’ai pas fait un pas !
Je survole les nuages
Les nuages et l’envie ;
J’ai pas tourné la page,
Mes jours sont jours de pluie.
Pourquoi j’écris toujours
Des mots en noir et gris ?
J’voudrais faire un détour
Un tour très loin de Lui !
Personne ne m’interdit
M’interdit de changer,
De changer « mon étui »
Pour ailleurs m’évader !
Alors qu’est-ce que je fous ?
Alors qu’est-ce que j’attends ?
Un dernier rendez-vous
Mais plus le cœur battant ?
Alors à pas feutrés
Et sans aucun regret,
Je pourrais refermer
Mon livre de secrets ?
Laisse ouverte à mon âme
La porte sur demain ;
Que demain une lame
M’emporte au vent serein !