Les coraux aux couleurs éclatantes se moquent bien de moi
Les dieux les ont gratifiés d’une incommensurable beauté
Je les entends murmurer qu’un beau jour on m’attrapera
Car la laideur ici comme partout ailleurs ne peut exister
Alors je laisse flotter ma masse gélatineuse en pensant parfois
Qu’il vaudrait mieux me faire prendre dans le grand filet
Celui des hommes et dans leur cruauté ils ne verront même pas
Mes larmes de honte sur mon corps fragile et hideux couler
A pleurer mon espèce qui des profondeurs bientôt disparaîtra.