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Il n’y en a donc que pour elle, la jolie sirène
La douce fille d’Andersen,
Pour son âme déconfite
Et son corps gracile d’innocente petite…
Moi je suis là aussi,
Tout visqueux et rabougri
Mais quand sur mon sort je gémis
Nul ne compatit !!
Ha !! Le laid animal ! Le vilain personnage !
Pourtant, comme toute autre, ma bouche
Sait livrer les sanglots, les orages
D’une âme seule et farouche…
Il n’y en a vraiment que pour elle :
Ses membres fuselés et sa tendre beauté
Attirent des regards apitoyés
Par les malheurs de la belle…
Moi je bave mes furies
Sur le miroir des incompris…
De quel moi suis-je ainsi le reflet,
Et qui viendra me sauver…
Ainsi parlait le blobfish,
Ignorant que je l’entendais ;
Au cœur de mes mots en friche
J’accueillis son blues printanier.
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