Mon pays a un ministère identitaire,
Turbulence au cœur du présent.
Voici que Voltaire, armé d’un karcher,
Danse pour les buveurs de sang.
Dans le berceau des lumières,
La haine s’érige en loi,
La peau est devenue bannière,
Les gênes se portent en croix.
Sous une porte cochère,
A la pénombre de tes frustrations,
Tu assassines des chimères,
Creuses ta tombe dans la confusion.
Dans un désordre fiduciaire,
Tu a fait le choix
De faire mordre la poussière
A tes rêves d’autrefois.
Pris de vertige, mes frères idolâtrèrent
L’apparence et ses boniments,
Sur les vestiges de l’humanitaire, tuèrent
La clémence égoïstement.
Tu vomis sur les civières,
Te fais l’ayant droit
D’une vie primesautière
Et reste seul chez toi.
Tu te morfonds dans ta verrière,
Amoureux des reflets de ta nation,
Poses les fondations du cimetière
Sur le prestigieux passé de ta prison.
De ta crise identitaire,
Les prêtres en quête de voix
Font la devise de l’enfer
Pour que la bête règne chez toi.
La raison est mise aux enchères.
La haine de l’étranger se vend bien.
La stigmatisation de tes frères
Imprègne désormais l’espace républicain.
Allover 2007