Des parenthèses longues comme les jambes des filles qu'il n'accroche pas.
Il pratique l'amour mais ne le vit pas. Il hante le lit des belles déchues, suspendu au suc de leurs cuisses croyant vampiriser leur âme.
Il n'atteint que les corps, ses pensées aiguisées comme des lames gisent aux pieds des femmes blessées.
Il n'aime pas, il se distribue pour mieux s'oublier. Trop de douleurs enfouies, jetées tel un linceul sur le lit de ses sentiments.
Il se perd à trouver les partenaires les plus accortes au jeu du désespoir, seul piège arrivant encore à l'émouvoir.
Les femmes en puzzles, une pièce manquante, ce maillon si précieux, sublimé d'une enfance à jamais déchirée.
Il n'a pas compris que la plus grande guerre est l'impuissance à aimer. Il court l'oublier en divertissant ses démons, toujours prêts à s'assouvir de quelques reins aux douceurs avinées.
Le parchemin est beau, il le parcourt en carnassier... sa pensée devient fluide, il se plaît à imaginer ce qu'il ne fera pas, juste un moment. Ces moments qu'il veut uniques et sans cesse renouvelés, pour garder la magie, la féérie, celle qui ne dure pas....
Il le sait... Il s'est toujours lassé.