Balle à blanc d'un sentiment, grillage de tulle
Balle à blanc des tourments, abîmés dans sa bulle,
Elle croyait savoir, et qu'elle serait parfaite
Cachant son désespoir sous sa robe de fête.
Elle fixe un regard dur par-delà ses errances
Elle s'est cognée au mur de vieilles espérances.
Une ombre solitaire glisse à ses mains fluettes
Un bouquet éphémère, au tocsin de clochettes.
Elle but alors la liqueur fébrile des noces
Le fiel dans son cœur vivant un hymen atroce.
Elle dérive à présent et serre contre son sein
Quelques brins verts et blancs où le doute est éteint.
Enfin le lendemain de ce jour de promesse
Eveilla les hôtes dont l’esprit embrumé
Peine à saisir, car encore ivre de la liesse,
L’abomination de ce qui s’est consommé.
On ne peut exprimer la souffrance maudite
Qui s’empara soudain de chacun des convives
Chacun se disant prêt à tout pour qu’elle vive
Mais enfin c’est trop tard ! Enfin la messe est dite !
Et toujours on verra ce fantôme de mai
Dont nul n’avait perçu la sombre pesanteur
Hanter les rives douces où fleurit le muguet
Et murmurer aux flots un regret de bonheur.
[J'ai un peu plombé l'ambiance je crois...incorrigible, la baba... bon 1er mai à tous!! ]