Large est le corps pensant
il tient la terre dans ses mains
le sourire au bord des lèvres

Rouge fulgurance
des coquelicots qui tendent
couleur en paradis scellé
là se détresse le lierre
viride à l’angle des pavés

la lenteur d’un signe aiguille le silence

,

C'est curieux. Ton texte me ramène très loin en arrière et exprime à la perfection le sentiment que j'avais petite fille. Quand mon frère est mort, on m'avait dit qu'il était parti au ciel. Je scrutais alors les nuages à la recherche de ce "Nuange". Merci à toi d'avoir fait ressurgir ce souvenir que j'avais complètement oublié.

C'est parce que j'ai vu un nuage tel que celui que j'ai dessiné !
Je l'ai associé aux trois premiers vers venus en rêve et à la vision des coquelicots sur un trottoir.
Tout est signe qui nous interpelle, un nuage qui passe, le rouge d'une fleur....

Des signes qui se mélangent.... pour cependant donner plus de clarté poétique....La nuance des anges.

Nuange, une image naît instantanément comme c'est étrange.