Au delà des sanglots m'apparaît l'inconnu penché sur ses rêves perdus.
Aspiré par ses volutes aux courbes gitanes, il se noie sous des robes violines.
Liqueurs apaisantes pour un corps épuisé, face livide où scintille l'améthyste des prunelles grisées.
Il dépasse la vie, cette sentinelle des milles tombeaux ouverts trop tôt aux âmes déchirées.
L'on pouvait lire au delà de la stèle figée : ci-gît un corps à l'esprit libéré.
L'aube a dégrisé les belles envolées nocturnes, balayé d'une rosée malicieuse les chimères.
Chaque jour, elle gomme les pages souillées de nos vies, posant son souffle léger au creux de notre enfance.
Elle nous pousse doucement vers la page vierge et comme à chaque fois l'espoir renaît.
Douce plénitude sous les pas crissants dans ces allées bordées de fleurs et de silence où l'humanité rejoint la terre et nous rappelle l'éphèmère. Puissante envie de vivre, étrangement..... Forcément.